Résumé de la 5e partie n Omar est de nouveau rassuré : Malika n'a rien contre lui et il n'y a pas de raison pour qu'il doute d'elle. Pourtant, elle va encore l'intriguer quand il reverra, devant le lycée, la voiture noire. Elle ne l'a pas averti qu'on venait la chercher et cette fois, elle ne va pas encore lui parler d'urgence et ne rien lui dire sur ces fameux «papiers». Contrairement à la première fois, la jeune fille ne feint pas de l'ignorer, elle va vers lui. — Excuse-moi, je ne peux pas aller avec toi ! — Le chauffeur de ton père ! — Oui, dit-elle. — Des papiers ? — Oui, dit-elle encore. Elle est pressée de partir. — Alors demain ? dit-il. — Demain, je serai absente... Il la regarde, stupéfait. — Absente ? Mais pourquoi ? — Je t'expliquerai... après-demain ! — Après-demain, c'est jeudi, tu oublies que tu rentres tôt ! — Eh bien, je dirai à maman que je dois aller chez une amie ! Il a une idée. — Et si on mangeait ensemble ? Je ne t'ai jamais invitée... dans un restaurant. Elle accepte, enchantée. Puis, elle lui dit au revoir et court rejoindre la voiture. Omar est satisfait de lui avoir arraché un rendez-vous : ainsi, il pourrait profiter de sa présence plus longuement que d'habitude. Mais une fois encore – c'est décidément cyclique – il va se poser des questions. Quels sont ces «papiers» ? Pourquoi doit-elle s'absenter ? Que cachent toutes ces manœuvres ? Il se promet de l'interroger jeudi prochain et, au besoin, de lui arracher les vers du nez : elle lui doit bien une explication ! Sur le chemin du retour, il veut oublier ses doutes et penser uniquement à ce déjeuner qu'ils vont faire ensemble, dans un restaurant, en amoureux... Il se rappelle qu'il a déjà dépensé une partie importante de sa bourse dans l'achat de la bague et qu'il n'en aura peut-être pas assez pour emmener son amie dans un grand restaurant. Il en demande à sa mère — De l'argent ? demande la brave femme. — C'est... c'est pour l'anniversaire d'un ami... — Et ta bourse, il n'y a pas longtemps que tu l'as touchée ! — Je l'ai prêtée à un ami dont les parents sont en difficulté et qui ont une opération sur les bras ! Ouardia secoue la tête, sceptique, mais donne l'argent. — J'espère que tu ne te fais pas rouler... — Par qui veux-tu que je me fasse rouler ? Je ne suis pas né de la dernière pluie, tu sais, je sais ce que je fais ! (à suivre...)