La pandémie de sida en Afrique subsaharienne et une remontée de la mortalité des adultes dans les Etats de l'ex-Urss ont réduit les bénéfices de la lutte contre les maladies entre 1990 et 2001, selon une étude publiée dans une revue médicale datée d'aujourd'hui. Des gains substantiels ont cependant été enregistrés dans la plupart des pays, selon des experts de la santé. Au niveau mondial, le «fardeau global de maladies» (calculé en fonction des années de vie perdues due à une mortalité prématurée et des années de vie handicapées par la maladie) a diminué de 20% par tête entre 1990 et 2001. «Sans l'épidémie de VIH/sida associée à la persistance du fardeau de la tuberculose, la réduction aurait été de près de 30%», relèvent-ils. Plus de 56 millions de personnes sont décédées en 2001, dont 10,6 millions d'enfants de moins de 5 ans bien que le taux de mortalité infantile ait baissé dans toutes les régions du monde. Maladies infectieuses, malnutrition, grossesse, accouchement et mortalité durant les premières semaines de vie étaient à l'origine d'environ un tiers du total des décès en 2001, une proportion «pratiquement inchangée depuis 1990». Les infarctus, puis les maladies cérébro-vasculaires arrivent, en 2001, en tête des causes de décès aussi bien dans les pays à hauts revenus (respectivement 17,3% et 9,9%) que dans ceux à moyens et faibles revenus (11,8% et 9,5%). Le sida est la quatrième cause de mortalité dans les pays pauvres (5,3%) derrière les infections respiratoires (7%) alors qu'il n'apparaît pas parmi les dix premières causes de mortalité dans les pays riches. Le taux de mortalité des adultes de 15 à 59 ans a diminué dans toutes les régions du monde, sauf dans l'ex-Urss (à cause notamment des maladies cardiovasculaires et des accidents) et en Afrique subsaharienne où le sida a «été un facteur majeur de la hausse de la mortalité».