Stop au sida. Tenons nos promesses » est le slogan choisi cette année pour célébrer la 20e Journée mondiale du sida, le 1er décembre, à travers le monde. La lutte contre cette maladie qui tue plus de 5700 personnes chaque jour et provoque 6800 nouvelles contaminations quotidiennes, selon l'Onusida, doit continuer et sans relâche. L'Algérie, qui figure parmi les pays où l'incidence reste encore faible, enregistre, quand même, des nouveaux cas. Vingt-trois nouveaux cas ont été enregistrés durant les 9 premiers mois de l'année en cours et 188 cas de séropositifs. Il n'est pas question de baisser la garde, selon l'agence de l'ONU, qui a revu ses chiffres à la baisse suite à une révision de toutes les statistiques mondiales. Dans le monde, quelque 33,2 millions de personnes sont séropositives ou atteintes du sida, selon le dernier bilan publié en novembre par l'Onusida qui avait, un an plus tôt, estimé leur nombre à plus de 39 millions. A noter que depuis son apparition en 1981, le VIH/sida a tué plus de 25 millions de personnes et continue de faire des ravages, particulièrement en Afrique subsaharienne où les femmes paient un tribut démesuré à la pandémie. Dans cette région où plus de 22 millions de personnes vivent avec le VIH/sida, près de 61% des adultes infectés sont des femmes. En 2007, 2,5 millions de personnes, dont 420 000 enfants de moins de 15 ans, ont été infectées par le virus du sida (VIH) et 2,1 millions de malades — dont 330 000 de moins de 15 ans — sont morts de ce virus dans le monde, selon l'Onusida. « Depuis le début de l'épidémie, l'expérience démontre clairement que les avancées significatives de la réponse au VIH ont été accomplies sous les auspices d'un leadership fort et engagé », souligne la World Aids Campaign (WAC), dont le comité directeur définit les thèmes de la Journée mondiale de lutte contre le sida. La réduction, depuis deux ans, du taux de la mortalité due au sida est attribuable « partiellement » aux progrès dans l'accès aux traitements antirétroviraux (ARV), souligne aussi l'Onusida. Dans les pays « à revenu faible ou intermédiaire », poursuit l'Onusida, le nombre de malades bénéficiant d'une trithérapie a augmenté de 54% entre fin 2005 et fin 2006, passant de 1,3 à 2,015 millions. En Afrique subsaharienne, plus de 1,3 million de malades du sida étaient sous ARV fin 2006, contre seulement 100 000 en 2003. D'importants obstacles sont à surmonter, selon les experts, pour atteindre l'objectif mondial d'accès universel, d'ici à 2010, à la prévention, au traitement et aux soins : cela impliquerait d'assurer une trithérapie à 9,8 millions de personnes dans les pays en développement d'ici trois ans.