Etudes n L'environnement dans cette wilaya de l'extrême sud du pays, de par sa fragilité, est menacé de dégradation en raison de la conjonction de plusieurs facteurs. Argumentant ce constat négatif, une étude de la direction de l'environnement de la wilaya mentionne «l'avancée inexorable» du sable qui «a atteint parfois des proportions importantes» : 60% de la région du Tidikelt et 40% de la bande frontalière sud, ainsi que les agglomérations et les palmeraies, en dépit des efforts fournis pour juguler ce phénomène par la mise en place des brise-vents et la fixation des dunes. La dégradation de l'environnement dans cette vaste région du pays est également favorisée par le degré élevé de la salinité de l'eau, détériorant davantage les palmeraies et le système traditionnel d'irrigation (foggaras), selon le même document, qui suggère des opérations de réhabilitation et de création de nouveaux périmètres agricoles. L'étude, qui fait état du déclin de la biodiversité, élément essentiel à la stabilité de l'écosystème, a répertorié des facteurs humains et industriels nuisibles à l'environnement. Elle a recensé l'existence de quelque 190 entreprises implantées dans la région, activant dans les domaines des hydrocarbures, des mines, des carrières, des unités de bitumage, de distribution des carburants, des abattoirs, des stations de lavage et de graissage de véhicules… Le document a révélé, en outre, l'existence de 10 décharges anarchiques et de 84 lieux illicites de dépôt d'ordures ménagères à l'intérieur des tissus urbains de Tamanrasset et In-Salah, levant ainsi le voile sur des carences en matière de gestion des déchets. L'environnement fait face également aux problèmes liés à la gestion des déchets hospitaliers, des insecticides et des huiles d'Askarel, ainsi qu'au manque de réseaux d'assainissement et d'évacuation des eaux usées. Des quantités importantes déversent dans la nature, avec toutes les conséquences que cela induit sur l'équilibre de l'environnement de toute la région, y compris sur le parc naturel de l'Ahaggar. Pour pallier cette situation, le secteur sera renforcé par la réalisation d'une décharge publique et d'une station de contrôle, dotée de laboratoires d'analyse des différentes formes de pollution. Des enveloppes de 219 et 130 millions de dinars devraient permettre la maîtrise de la gestion des déchets au niveau de la wilaya. Le secteur a également bénéficié de huit opérations de collecte de différents types d'ordures à travers les communes de Tamanrasset ; ces opérations devraient générer 160 emplois pour les jeunes.