Selon M. Ould Abbas, ils sont exactement 18 191 travailleurs étrangers à disposer d'un permis de travail dont un grand nombre, 45%, de Chinois. Ces étrangers exercent essentiellement dans les secteurs du bâtiment et des hydrocarbures. C'est ce qu'a révélé, hier, le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbas, lors de l'ouverture des travaux d'une journée d'information sur la gestion de la main-d'œuvre étrangère en Algérie, organisée au siège de son ministère. «L'Algérie connaît aujourd'hui une croissance économique remarquable, qui est appelée à se consolider et même à s'étendre à d'autres branches d'activités hors hydrocarbures. Ce développement nécessite le recours à la main-d'œuvre étrangère pour combler les déficits dans certaines qualifications, mais aussi pour bénéficier de l'expérience et de la productivité acquises au niveau international», a affirmé le ministre précisant que la présence étrangère est surtout concentrée dans les secteurs du bâtiment et des hydrocarbures. Il a, en outre, indiqué que cette journée d'information, à laquelle ont assisté plusieurs représentants d'entreprises étrangères activant dans notre pays ainsi que tous les directeurs de wilaya qui gèrent le dossier de la main-d'œuvre étrangère, est très importante dans la mesure où elle va permettre «de faire le point sur les mécanismes juridiques et les procédures en vigueur, qui visent à réguler les flux en main-d'œuvre étrangère en augmentation croissante d'année en année». Selon le ministre, les travailleurs étrangers activant en Algérie représentent 105 nationalités. Les Chinois représentent la communauté étrangère la plus importante avec 45 % du chiffre global, suivis des Egyptiens, pour un taux de 11 %, puis des Italiens, des Philippins, des Américains et des Français dans une proportion de près de 3 % pour chacune de ces nationalités. Pour ce qui est de leur répartition, quatre villes totalisent à elles seules 65 % de cette main-d'œuvre étrangère, il s'agit d'Alger, de Ouargla, d'Oran et d'Adrar, alors qu'Illizi, Skikda, Boumerdès et Mila en accueillent 15% et les 20% restants sont répartis à travers 35 wilayas. Seules les villes de Tébessa, Guelma, El-Oued et Tindouf n'ont pas encore reçu de travailleurs étrangers.Sur les conditions de l'emploi des travailleurs étrangers en Algérie, Ould Abbas, a fait remarquer que ces derniers bénéficient des mêmes avantages que les nationaux, tant en matière de relations de travail que de sécurité sociale et de scolarisation des enfants. Pour sa part, le directeur général de l'emploi au même ministère, Saïd Annane, a présenté la loi n° 81-10 du 11 juillet 1981, relative aux conditions d'emploi des travailleurs étrangers et le décret présidentiel n° 03-250 du 11 juillet 2003, instituant le visa de travail. Il relève qu'ils s'inspirent largement des recommandations de l'OIT, visant à la protection des travailleurs étrangers, en leur permettant de bénéficier des mêmes droits et des mêmes obligations que la main-d'œuvre nationale. De son côté, le représentant de l'OIT a mis l'accent sur la contribution de la migration au développement précisant que l'Algérie est devenue, ces dernières années, un pays d'accueil, de transit, mais en même temps pourvoyeur de main-d'œuvre et surtout de compétences. Hadj Hassaïne a indiqué que «l'Algérie est l'un des rares pays à avoir signé et ratifié toutes les conventions relatives à la protection des droits des travailleurs». Par ailleurs, M. Ould Abbas a annoncé la signature, le 31 mai prochain, d'une convention avec les représentants de la région française Provence-Alpes-Côte d'Azur, portant sur la formation des formateurs dans les domaines où l'Algérie enregistre un déficit.