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32 000 étrangers travaillent dans divers secteurs en Algérie
Attirés par les grands chantiers de reconstruction
Publié dans El Watan le 03 - 07 - 2007

Les étrangers sont de plus en plus nombreux à venir travailler en Algérie. En 2006, l'Agence nationale d'emploi a dénombré 32 000 personnes venues des quatre coins du monde.
Ils étaient seulement 18 191 en 2005, précise Bouzid Bachir, cadre au ministère du Travail et de la Sécurité sociale. Intervenant dans le débat sur les flux migratoires organisé hier au forum d'El Moudjahid, M. Bouzid souligne l'explosion qu'a connue l'ensemble des travailleurs étrangers en Algérie durant ces dernières années. En 1999, il y avait 543 étrangers employés en Algérie. Neuf ans plus tard, ce chiffre a été multiplié par 58. Les Chinois représentent 45% du nombre global, les Egyptiens, 11%, les Italiens, 3,5%, les Américains, 3%, ainsi que les Français. Selon M. Bouzid , il y a en tout et pour tout 105 nationalités. Ces immigrés économiques, principalement d'origine chinoise, sont présents dans les secteurs du BTPH (bâtiment), des hydrocarbures et de l'industrie. 51% d'entre eux travaillent dans le bâtiment et 45% dans l'industrie. Le secteur des services, quant à lui, emploie 3,6% et l'agriculture 0,2%. Le représentant du ministère relève que cette main-d'œuvre made in est beaucoup plus concentrée dans quatre wilayas : Alger, Oran, Adrar et Ouargla. Il fait savoir qu'elle est, en majorité, d'un haut niveau de qualification. Selon lui, il y a seulement 0,75% d'employés qui sont sans aucune qualification. Notant que la législation algérienne du Travail accorde les mêmes droits aux étrangers, il certifie que ces travailleurs étrangers, qu'ils soient chinois ou autres, exercent dans de bonnes conditions et jouissent pleinement de leurs droits socioprofessionnels. M. Bouzid explique cette explosion de la main-d'œuvre étrangère en Algérie par une croissance économique remarquable, mais aussi par le retour de la paix et de la sécurité dans le pays. Il faut préciser que beaucoup de ces travailleurs, les Chinois en particulier, ont accompagné leurs entreprises installées sur le territoire algérien. Il s'agit de sociétés de travaux publics engagées dans des chantiers de construction depuis au moins cinq ans. L'Algérie compte sur son territoire une vingtaine de groupes chinois de BTP, dont le géant public China State Construction & Engineering Corporation (CSCEC). Le secteur est effectivement très demandeur depuis l'annonce du programme présidentiel visant à construire un million de logements d'ici 2009. Les chiffres du ministère du Travail ne reflètent en fait qu'une partie de la réalité. Certaines estimations établies par des spécialistes font état d'au moins 100 000 étrangers qui travaillent en Algérie, des Chinois en majorité. Une bonne partie d'entre eux travaillent au noir. Malek Serraï, consultant, parle pour sa part de l'immigration clandestine qui reste difficile à quantifier. Citant une étude réalisée par Algeria International Consult, où il travaille, M. Serraï indique que 40% des immigrés clandestins viennent avec l'intention de s'installer définitivement en Algérie, 40% utilisent le pays comme transit et 20% ne savent pas précisément quoi faire.
« L'Europe prend les compétences-produits finis »
Abordant la question des Algériens qui émigrent vers l'Europe et d'autres pays développés, M. Serraï fait savoir qu'il y a entre 30 000 à 40 000 de cadres algériens de haute qualification qui sont éparpillés dans le monde. Pour lui, la question cruciale est de trouver le moyen de les récupérer afin qu'ils participent à l'essor de développement que connaît le pays. « Nous assistons actuellement à un flux d'investisseurs plus au moins important, constitué essentiellement d'anciens pieds- noirs qui désirent délocaliser leurs usines de la France vers les Hauts-Plateaux en Algérie ainsi que d'investisseurs arabes qui préfèrent s'implanter dans le centre du pays », a-t-il observé. Avis partagé par Mohamed Laichoubi, ancien ministre du Travail et enseignant universitaire. M. Laichoubi est revenu tout au long du débat sur les politiques d'immigration et de développement qui doivent, selon lui, être discutées dans le cadre d'un partenariat entre pays du Sud et pays du Nord. Pour que ces flux migratoires ne soient plus subis mais deviennent mutuellement bénéfiques, l'Occident, notamment l'Europe, doit d'abord « cesser » de les présenter comme « un fléau auquel il faut faire face », précisant au passage que c'est la main-d'œuvre immigrante qui a bâti les pays développés. Il regrette ainsi que ces pays aisés refusent d'aborder certaines questions liées à l'immigration de la diaspora et à l'aide publique au développement (APD) dont les solutions peuvent contribuer au développement des pays pauvres, donc à maîtriser l'immigration. Il relève dans le même sillage que « l'Occident continuait par des politiques qu'il a instaurées à récupérer du Sud des compétences-produits finis ». Pour étayer ses propos, M. Laichoubi cite la France qui a ouvert, d'après lui, des postes budgétaires dans le secteur de la santé pour attirer les médecins maghrébins plus particulièrement les Algériens. Il ajoute que les 25 pays de l'OCDE comptent à eux seuls près de 1,8 million d'étudiants, toutes disciplines confondues, venant tous des pays du Sud. Zahir Farès, ancien membre du CNES, met en exergue de son côté le fait que l'Europe fuit les vrais problèmes et que les Européens veulent imposer des règles pour lutter contre les flux migratoires tout en faisant l'impasse sur le co-développement. Il estime qu'il faut que le vieux continent mette la main à la poche s'il veut réellement juguler le phénomène de l'immigration, notamment clandestine.


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