A l'ère de la «mécatronique», nos 41 000 mécaniciens semblent déphasés et leurs méthodes de travail désuètes. Aujourd'hui, ils n'ont d'autre alternative que celle de se recycler, selon le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, pour s'adapter à la nouvelle mécanique qui rime avec électronique. Ce sont là les propos du ministre de la Formation professionnelle, M. El-Hadi Khaldi, hier, au nouveau Centre de formation et de diagnostic automobile de Citroën à Réghaïa. Selon lui, la corporation des mécaniciens est condamnée à disparaître si elle continue à utiliser les mêmes procédés dans un monde où l'automobile a, depuis longtemps, consommé son mariage avec l'informatique. «C'est pour cela que nous parlons de mécatronique aujourd'hui», dira le ministre. L'union entre la mécanique et l'électronique est une spécialité enseignée actuellement dans les centres de formation en Algérie. «Cela afin d'offrir une chance à nos jeunes de suivre la cadence dans un secteur stratégique», affirme-t-il. Les mécaniciens en exercice depuis des années doivent, de leur côté, se recycler s'ils ne veulent pas être mis sur la touche. Il faut dire que l'évolution que connaît le monde de l'automobile impose une connaissance approfondie qui ne peut être acquise dans ces locaux exigus perdus parfois au bout d'une impasse et qu'exige pourtant le métier de «garagiste», puisque c'est ainsi qu'il faut l'appeler dorénavant. Le ministre de la Formation professionnelle qu'accompagnait l'ambassadeur de France à l'inauguration du nouveau centre de formation de Citroën, s'est félicité de cette nouvelle acquisition qui représente un exemple à suivre pour toute personne désirant s'investir dans ce secteur d'activité. Avec sa surface de 13 000 m2, ce centre est composé d'un atelier technique et mécanique, d'un atelier de tôlerie et de peinture, d'un magasin central et d'un centre de formation. La présence du ministre a coïncidé avec le lancement de la nouvelle C6. Ce véhicule vient de couronner la gamme de Citroën en Algérie. Après le lancement de la nouvelle C3 restylée, l'arrivée de la C6 illustre la réponse de la marque à la diversité des attentes de la clientèle en Algérie, depuis le véhicule le plus compact à vocation citadine, jusqu'à la berline haut de gamme, grande routière à fort contenu technologique. Notons que la marque française a écoulé en 2005, 3 624 véhicules en Algérie.