Les mécaniciens algériens semblent dépassés dans leurs méthodes et conditions de travail, par les nouvelles technologies. Pour ne pas disparaître, ils doivent se recycler, mais, là, il y a maldonne… Etre mécanicien peut paraître à la portée de tous. Ce n'est pas si évident, car, aujourd'hui, ce métier, tel qu'exercé en Algérie, a prouvé ses limites. Les constructeurs automobiles innovent, mais le mécanicien algérien n'a toujours pas les rudiments de base qui lui permettent d'atteindre les connaissances nécessaires en matière de nouvelles technologies. Une technologie de pointe, l'informatique, l'électronique et l'électricité, sont des disciplines indispensables au mécanicien. Ils sont officiellement «plus de 41 000 mécaniciens, à avoir reçu une formation classique», en exercice actuellement. En fait, ils sont plus nombreux, car beaucoup exercent dans la clandestinité, sans registre du commerce. Une virée dans Alger permet de constater que leur situation est déplorable. Certains, titulaires ou pas d'un CAP en mécanique, réparent des véhicules en tâtonnant. Le client n'a aucune garantie. L'autre catégorie exerce dans le secteur public. Sa situation n'est guère meilleure. Ces salariés ont la chance de s'assurer une retraite. Cependant, souvent la technologie n'est pas à leur portée. D'où la nécessité d'un recyclage. C'est pourquoi le ministère de la Formation professionnelle a «déjà lancé une formation au profit d'une trentaine de mécaniciens de l'entreprise Naftal», a rappelé le ministre le 29 mai dernier. Dans un premier temps, le stage de recyclage devait se faire en partenariat avec Citroën. Le projet n'a pas abouti. Puis la Formation professionnelle s'est tournée vers Peugeot pour concrétiser ce recyclage au sein même de ses instituts. Le projet est en maturation. Une chose est sûre : les premiers concernés, les mécaniciens, ne sont pas informés de cette mesure.