Ras-le-bol n «On aimerait bien qu'ils soient relogés dans les plus brefs délais, pour vivre tranquillement», lance un enseignant vivant à la cité El-Djorf. Depuis l'érection du bidonville, avec tout ce qu'il a engendré comme fléaux sociaux, les habitants du quartier El-Djorf ainsi que les commerçants qui y exercent ne peuvent plus contenir leur colère. Ils veulent que les autorités prennent leurs responsabilités. Pour mettre fin à tous les fléaux sociaux, ils doivent reloger les concernés. La commune de Bab-Ezzouar, connue pour abriter de nombreux enseignants universitaires et quelques cadres, a perdu son visage d'antan. Un professeur en médecine, locataire du bâtiment le plus proche d'El-Djazira déplore : «C'est inacceptable ce que nous vivons, agressions et rixes sont devenues monnaie courante. Regardez comment est devenu notre édifice, même la clôture n'est pas épargnée. Des jeunes consomment des stupéfiants, sous le regard de nos enfants.» La population nous a fait savoir que plusieurs réclamations ont été adressées à qui de droit, en vain. «Il y a des familles à El-Djazira qui ont réellement besoin d'une habitation pour vivre dignement. Si les autorités procèdent à leur relogement, notre cité deviendra comme les autres», estime un commerçant d' El-Djorf. A noter que plusieurs familles sont originaires de l'intérieur du pays. Elles avaient fui le terrorisme.