InfoSoir : A Quand remonte l'érection de ce bidonville ? l M. Bounab : C'est un site qui appartient à l'imprimerie officielle de la présidence de la République. C'est une construction promotion. En 1989, le projet a commencé, et pour des raisons administratives et financières, les travaux ont été arrêtés. En 1995, au moment où l'APC a construit le lycée (actuellement technicum), des familles habitaient derrière le lycée. Elles ont été transférées provisoirement avec 2 ou 3 gardiens de l'imprimerie dans ce site. Les gens, fuyant le terrorisme, ont trouvé refuge dans ce site, en construisant des baraques autour des deux bâtiments. Malgré quelques interventions, l'autorité locale s'est retrouvée dépassée. Quelle a été votre démarche depuis votre investiture à la tête de l'APC ? l Nous avons essayé de limiter la construction de baraques pour ne pas avoir d'extension. En vain. Des interventions ont été également effectuées telle celle de décembre 2003 qui a duré de 21h à 7h. Deux phénomènes essentiels caractérisent ce bidonville : la vente des stupéfiants et la prostitution. Qu'en pensez-vous ? l Ce genre de pratiques est répréhensible. L'APC n'a pas sa police municipale pour intervenir, tout le monde est concerné : les services de sécurité ainsi que la société. Certes, ce sont des citoyens, mais puisqu'ils sont venus des autres wilayas, ils n'ont qu'à regagner leurs villes respectives d'autant que la sécurité est rétablie. Le marché informel, ce sont eux qui l'ont fait, ce qui est un obstacle pour le développement local de la commune. La plupart des habitants souhaitent être relogés, y a-t-il des mesures dans ce sens ? l Je préfère régler les problèmes de mes citoyens que ceux d'El-Djazira, mais s'il y a un programme de logements dans la wilaya d'Alger, nous ne serons pas contre. Dans le cas contraire, ils doivent regagner leur wilaya d'origine et le problème sera réglé. L'APC de Bab-Ezzouar ne peut pas régler les problèmes des autres, et le site doit être récupéré. On nous a fait une proposition concernant le participatif, 50 logements pour l'APC et 50 autres pour les travailleurs de l'imprimerie. Ces logements entrent dans le cadre du programme quinquennal, lancé par le président de la République. (*) P/APC de Bab-Ezzouar