Patrimoine n Les soirées de la 4e édition des «Andaloussiette El-Djazaïr» ont débuté, jeudi soir, à la salle Ibn-Khaldoun. Une multitude d'associations de musique andalouse sont au programme de cette manifestation musicale, initiée par l'établissement Arts et culture. La soirée inaugurale des «Andaloussiette El-Djazaïr» était animée par trois associations de musique classique algérienne, à savoir El-Kaïssaria de Cherchell, El-Djennadia de Boufarik et El-Inchirah d'Alger. Le bal a été ouvert par l'association El-Kaïssaria qui a présenté une nouba dans le mode dil, commencée par une touchia ensuite un M'ceder intitulé Tahia Bikoum, interprété à l'unisson avant que la voix angélique de la soliste Bekhti Hania enchaîne par un b'tayhi Malek Aynani. L'association de Cherchell a ensuite entamé un derj Khadem li Saadi pour terminer par une série d'incirafate et de khlassate. De son côté, l'association El-Djennadia, créée en 1985 et dont l'orchestre est dirigé par Nazim Benamari, a présenté au public une nouba de fusion des modes rasd et mezmoum composée d'un Inqilab Ya Badii El Hosne, un m'ceder Ya Badr El-Boudour, interprété par la jeune à la voix d'or Mounia Chibane ainsi qu'une série d'Incirafate et de khlassate couronnée par un Bachraf (touchia de Constantine) joué par tous les membres de l'orchestre. El-Inchirah d'Alger a proposé aux mordus de la musique andalouse, une nouba dans le mode h'cine entamé par un Bachraf Nirz (tiré du répertoire constantinois) et suivie de morceaux «inédits», tels que le m'ceder Dak El-Aouinette Ellikah et le derdj Houm Fi Hal, dont les vibrations de la voix de la jeune artiste Lamia Zeblah a soulevé des tonnerres d'applaudissements. Cette association, dont l'orchestre est dirigé par Smaïl Henni, joueur de qanoun (cithare) a enchaîné son programme par deux incirafate, en l'occurrence Chouhayle El Ayne et Ya Koum Inchaba Amri déclamés respectivement par Isma Ala et Djamel Hazem. Après le printemps de la chanson chaâbie, qui s'est tenu en mai et a réuni plus de quarante artistes des deux générations, l'établissement Arts et Culture cède la place à un autre genre de notre patrimoine musical : l'andalou. Ainsi, pour la quatrième année consécutive, Andaloussiette El-Djazaïr est au rendez-vous. Elles reviennent cette année avec autant d'associations et de formations professionnelles. Elles reviennent, comme chaque année, pour maintenir ce genre musical en activité. Cette rencontre, qui se poursuit jusqu'au 8 juin, permettra, selon les organisateurs, d'honorer la musique classique algérienne. C'est un voyage au cœur même du patrimoine immatériel. Ces journées andalouses s'assignent comme seul objectif de créer une tradition de rencontres annuelles des troupes qui perpétuent l'art musical andalou et d'encourager la confrontation musicale entre les troupes naissantes.