Inspection n Aboubakr Benbouzid a visité, hier, le centre d'examen de la maison d'arrêt de Tizi Ouzou lors des epreuves. On l'informera que si les moyens matériels existent il y a toutefois un manque en moyens humains. Les prisonniers ont à leur disposition une salle d'informatique. Le ministre a proposé de mettre à la disposition des futurs candidats aux examens des programmes de révision. La prison compte aussi une importante bibliothèque qui est très sollicitée par les détenus. En janvier dernier, 1 811 livres ont été consultés, alors qu'en mai écoulé ce nombre était de 1 502, une baisse qui s'explique par la préparation des examens par certains détenus. «Si un détenu sort de prison avec une bonne instruction grâce à la lecture, vous aurez sauvé un citoyen», a dit le ministre qui a donné le coup d'envoi officiel des examens du BEF à Tizi Ouzou. Il s'est ensuite rendu dans des centres d'examen et de correction pour s'enquérir des conditions du déroulement des épreuves. Au niveau du centre d'examen base 3 (le technicum) de la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou, les candidats avec lesquels le ministre s'est entretenu ont annoncé que le sujet de lettres arabes était abordable. Au niveau du centre de correction Krim-Belkacem de Draâ Ben Khedda, les enseignants ont remercié le premier responsable du secteur pour la réunion de l'ensemble des moyens nécessaires. Les correcteurs s'inquiétaient de savoir s'il y avait augmentation des primes de correction tel que rapporté par la presse. M. Benbouzid a saisi l'occasion pour le confirmer, déclarant que «tout ce que rapporte la presse est vrai. Il y a une augmentation qui va de 60% à 90%. Pour l'examen de sixième, la hausse est de 100%. Cette prime, vous allez l'avoir». Le ministre a ensuite visité le laboratoire d'informatique dudit établissement du secondaire. La directrice du lycée a émis le souhait de bénéficier d'un second laboratoire afin de satisfaire la demande des lycéens, qui sont au nombre de 1 600. Le ministre répondra favorablement à cette doléance en annonçant que pour les grands établissements, son département a prévu de porter le nombre des laboratoires à deux. Il ajoutera : «Cette année, nous allons équiper une bonne partie des CEM et l'année prochaine nous allons équiper les écoles primaires.» M. Benbouzid a insisté sur la nécessité d'utiliser les laboratoires d'informatique : «Tous les TD et TP des matières essentielles telles que les mathématiques, la physique, la chimie… doivent se faire sur micro. Il faut que nos élèves, en allant à l'université, maîtrisent parfaitement l'outil informatique.» Il a également annoncé que son département se chargerait de la formation des encadreurs en déclarant : «Nous allons former les enseignants pour qu'au bout de 2 à 3 ans, ils maîtrisent l'informatique.» Et d'ajouter : «C'est tout le secteur de l'éducation qui sera radicalement transformé.» Dans une déclaration à la presse, le ministre de l'Education nationale a affirmé que les épreuves se déroulent dans des conditions normales grâce aux moyens mis en place par l'Etat. A propos de la réforme du système éducatif et de la récente décision de son département d'introduire la langue française en 3e année primaire et non en 2e année tel que prévu initialement, M. Benbouzid répondra que la décision a été prise en suivant les orientations des spécialistes et dans le souci de ne pas perturber la scolarité des élèves. «Nous sommes dans une réforme permanente qui prend en charge réellement les problèmes du terrain. Nous ne sommes pas là pour reculer.» A propos des écoles privées, il dira que celles-ci doivent se conformer aux lois. 98 écoles sont déjà autorisées par le ministère et 4 dossiers sont en instance de régularisation ; la liste finale sera publiée fin juin, a-t-il affirmé.