Résumé de la 12e partie n La lampe où se trouve la jeune fille est emmenée par un prince, dans son royaume. La fille, qui dormait, ne s'est pas rendu compte du transfert. La porte s'ouvre, mais alors qu'elle s'attend à voir sa nourrice, c'est un jeune homme charmant qui entre. Elle se précipite aussitôt vers la lampe, mais le prince – il s'agit de lui — se précipite et la retient. «Qui es-tu, s'écrie-t-il, une djennia, un génie femelle, ou une fille d'Eve ? — Je suis un être humain», dit la jeune fille. Elle sait maintenant qu'elle est découverte et elle tremble qu'on l'emmène devant le roi, son père. «Tuez-moi, dit-elle au prince, mais de grâce, ne me livrez pas au roi ! — De quel roi veux-tu parler ? dit le jeune homme. — Du roi chez qui se trouvait cette lampe !» Le jeune homme est surpris d'entendre ces propos. «Mais le roi est un homme courtois, je m'étonne que tu éprouves une telle frayeur en parlant de lui ! — Hélas, dit la jeune fille, j'aurais aimé ne jamais avoir eu affaire à lui...» Comme le prince ne comprend pas ces paroles, elle consent à lui raconter son histoire. «Le roi, dit-elle, est mon père, mais il l'ignore. Quand ma mère était enceinte de moi, il a exigé d'elle qu'elle mette au monde un garçon, et il a promis que si une fille naissait, il la mettrait à mort ! Ma pauvre mère n'a pas trouvé mieux que de me confier à sa nourrice et de me remplacer par le fils d'une paysanne qui venait de naître... Je suis restée longtemps dans l'ignorance de mes origines, jusqu'au jour où mon père, passant devant la maison où j'habitais, m'a aperçue : il s'est épris de moi et, malgré les supplications de ma nourrice, il a exigé qu'on lui accorde ma main... On ne pouvait révéler la vérité sans mettre la vie de ma mère, la reine, et de ma nourrice en danger, alors, ma nourrice a imaginé cette lampe où je me suis cachée la nuit de mes noces... Le roi, ne me trouvant pas dans la chambre, s'est mis à me chercher, mais ma nourrice lui a dit que Khettaf la'ârayes, le Ravisseur de fiancées, m'avait enlevée... Le roi a fait fermer la chambre et seule ma nourrice avait le droit d'y entrer... Elle venait chaque matin pour me faire la toilette et m'apporter à manger... Tout allait bien jusqu'au jour où on m'a amenée ici !» Et elle se mit à pleurer. Le prince, très ému, la prend par la main. «Par Dieu, lui dit-il, il ne t'arrivera rien de fâcheux ici, et si je ne te fais pas horreur, je demanderai ta main, car, belle princesse, dès que je t'ai vue, mon cœur s'est mis à battre très fort !» La jeune fille sourit. En fait, le prince, qui est un garçon très charmant, lui plaît. Elle ne serait pas fâchée de devenir son épouse. «Mon père veut me choisir une épouse, dit le prince, il faut rester cachée jusqu'à ce que je révèle ton existence !» (à suivre...)