Résumé de la 54e partie n Le prince découvre la princesse. Elle se croyait dans la chambre du roi et elle est sortie prendre l'air. Le prince veut savoir qui elle est. Elle consent à lui raconter son histoire. — Le roi, dit-elle, est mon père… Le prince s'écrie : — Il ne m'a pas dit qu'il avait une fille aussi charmante ! La princesse sourit. — C'est que lui-même ignore qu'il a une fille ! — Je ne comprends pas ! — Quand ma mère était enceinte, il a exigé d'elle qu'elle mette au monde un garçon, et il a promis que si c'était une fille, il la tuerait ! — Pauvre de toi ! — Ma pauvre mère n'a pas trouvé mieux que de me confier à sa nourrice et de me remplacer par le fils d'une paysanne qui venait de naître... — C'est ta nourrice qui t'a élevée ? — Oui…Elle m'a élevée et soignée comme sa propre enfant… J'ai longtemps ignoré mes origines, jusqu'au jour où mon père, passant devant la maison où j'habitais, m'a aperçue : il s'est épris de moi et malgré les supplications de ma nourrice il a exigé qu'on lui accorde ma main... — Ta nourrice n'avait pas le pouvoir de lui résister ! — On ne pouvait révéler la vérité sans mettre la vie de ma mère, la reine, et celle de ma nourrice en danger, alors, ma nourrice a imaginé cette lampe où je me suis cachée la nuit de mes noces... Le roi, ne me trouvant pas dans la chambre, s'est mis à me chercher, mais ma nourrice lui a dit que Khettaf la'ârayes, (le ravisseur de fiancées), m'avait enlevée... — Le roi l'a cru ? — Oui. Il m'a fait rechercher partout, en vain… — La lampe est restée dans la chambre ? — Oui. Il a fait fermer la chambre et seule ma nourrice avait le droit d'y entrer... Elle venait chaque matin pour me faire la toilette et m'apporter à manger... Tout allait bien jusqu'au jour où on m'a emmenée ici ! Et elle se met à pleurer. — Je suis perdue ! Tu vas me dénoncer et révéler mon histoire ! Le prince, très ému, la prend par la main. — Par Dieu, lui dit-il, il ne t'arrivera rien de fâcheux, ici, et si je ne te fais pas horreur, je demanderai ta main, car, belle princesse, dès que je t'ai vue, mon cœur s'est mis à battre très fort ! La jeune fille sourit. En fait, le prince, qui est garçon très charmant, lui plaît. Elle ne serait pas fâchée de devenir son épouse. — Mon père veut me choisir une épouse, dit le prince, il faut rester cachée jusqu'à ce que je révèle ton existence ! — Je n'ai plus ma nourrice pour s'occuper de moi ! — Moi, je m'occuperai de toi. Tu ne manqueras de rien. (à suivre...)