La présence d'ONG étrangères en Algérie remonte à plusieurs années déjà. Leur nombre est en progression. Certaines, spécialisées dans l'aide humanitaire, ont ouvert des bureaux en Algérie notamment après les inondations de Bab El-Oued et le séisme de Boumerdès. D'autres, à l'instar de National Democratic Institute et de la Fondation Friedrich-Ebert-Stiftung, ont pour mission «la promotion de la démocratie en Algérie». En l'absence d'une loi régissant leur fonctionnement et réglementant leurs activités, beaucoup d'ONG activent dans une semi-clandestinité. L'Algérien ignore les sources de leur financement et leur mode de fonctionnement. Pour se soumettre à la loi, les responsables des ONG introduisent des demandes d'agrément auprès du ministère de l'Intérieur. Les services du ministère ne répondent ni par un refus ni par un avis favorable. Entre-temps, l'activité des ONG est tolérée et leur champ d'action s'élargit même aux institutions de l'Etat. Une situation qui dure et que rien n'explique.