Ahmed Serri, dans son ouvrage consacré à la musique andalouse, nous apprend que la nouba est interprétée de la manière suivante : une mechalia ou touchiat ettaqid qui annonce le mode de la nouba. Il s?agit d?une introduction instrumentale où le cheikh, grâce à un jeu de gammes exécutées dans un ordre harmonieux, permet aux musiciens de s?assurer du bon accord de leurs instruments. A défaut de la mechalia, un prélude ou istikhbar exposant le mode et fait en général de répliques instrumentales données en solo et parfois se chevauchant les unes, les autres en un désordre harmonieusement concerté. Une touchia est une ouverture instrumentale jouée à l?unisson qui, au même titre que la mechalia, annonce la nouba qui doit suivre. Quant aux mesures et rythmes qui constituent cette musique en usage au sein de l?école algéroise, ils sont au nombre de cinq. Il s?agit du m?cedder, du b?taihi, du derdj, d?el-ensraf et du khlas. Pour clore une nouba, précise l?ouvrage, il arrive que se chante sur le mode de cette dernière une qadria constituée de deux distiques dont la mélodie et le texte cassent le cérémonial. Les qadriate sont au nombre de huit : djarka, raml el maya, zidane, arâk, sika, m?quentra, moual, m?djenba.