C'est parti ainsi jusqu'au 2 novembre pour élire les deux associations qui prendront part, au mois de décembre, au Festival international de musique andalouse et des musiques anciennes. Nassereddine Chaouli a ouvert, lundi soir, la 3e édition du Festival national de musique andalouse Sanaâ, qui s'étalera jusqu'au 2 novembre. L'artiste, accompagné de musiciens de l'ensemble régional d'Alger, a interprété avec grâce une nouba dans le mode zidane. Entamant sa nouba par une touchia, jouée à l'unisson et suivie d'un istikhbar du Ney, dégageant des airs empreints de mélancolie, Chaouli a su subjuguer l'assistance par un m'çeder Tahia Bikoum avant de poursuivre le reste de la nouba jusqu'au khlasse Ma Tetaki Allah d'une manière sereine. «C'est un honneur pour moi d'ouvrir le Festival national de la musique andalouse Sanaâ. Ces rencontres artistiques doublent la volonté des associations de musique andalouse afin de percer et d'être toujours à la hauteur sur tous les plans, musical, instrumental et lyrique», a fait remarquer Nassereddine Chaouli. La deuxième partie de la soirée a été animée par l'association des Beaux-Arts d'Alger, dont les mem-bres ont gratifié le public d'une nouba dans le mode h'cine. Cette association, créée en 1980, s'est distinguée par une remarquable harmonie entre les musiciens et les solistes. En tout, ce sont 18 associations qui se produiront durant le Festival, à partir de 19h, devant un jury qui évaluera leur passage selon plusieurs critères, à savoir la présentation (costumes et tenue de scène), le chant (en solo et à l'unisson), la musique (accord instrumental, jeu en solo ou en groupe) et le rythme (tempo, justesse rythmique), synchronisation et homogénéité, voire équilibre instrumental. Au bout de ce Festival de la Sanaâ, deux associations, seront retenues et bénéficieront d'une participation au Festival international de musique andalouse et des musiques anciennes, prévu du 21 au 31 décembre prochain. Aussi, un concours de mandoline est programmé en marge du Festival. Les quatre lauréats de ce concours participeront également au Festival de décembre par des passages en solo devant les membres du jury. Lors d'un point de presse animé en début de semaine à la salle Frantz-Fanon, le commissaire du Festival de musique Sanaâ, M.Zerrouk Mokdad a estimé que ce Festival a pour but de «faire connaître le niveau des associations qui s'améliorent d'année en année». Il ajoutera, que ce rendez-vous culturel annuel et particulièrement cette 3e édition «représente une opportunité pour découvrir encore de nouveaux talents dans ce domaine». Notons que cette année, exceptionnellement, le Festival de la Sanaâ est programmé en automne au lieu de l'été. Il a été reporté à la rentrée à cause de la tenue du festival culturel panafricain qui a un peu chamboulé les choses. Les membres des associations présentes ont souhaité revenir à la date antérieure pour plus de cohérence et de préparation. Les 18 troupes participant à ce Festival ont été sélectionnées suite à des éliminatoires effectués en avril dernier. Les troupes sont soumises à un temps précis de passage, soit 40 minutes avec 17 membres chacune. Ainsi, ce soir se produiront l'association El Maghderia de Mascara, Er-Rachidia de Cherchell et l'association El Amraouia de Tizi Ouzou. C'est le chef d'orchestre Rachid Guerbas qui aura l'insigne honneur de clôturer ce Festival par un concert unique avec l'Ensemble national algérien de musique andalous.