Afflux n Ils étaient près d'un millier de jeunes des deux sexes à se rendre, hier, à l'hôtel Sofitel abritant la manifestation. Munis de leur curriculum vitae et d'une bonne charge d'espoir, ces demandeurs d'emploi sont venus déposer leurs CV dans un guichet ouvert spécialement pour la circonstance. Les dépôts se sont faits à un rythme déconcertant. Ainsi, chronomètre en main, il a été déposé 47 CV en 10 minutes seulement. L'opération a commencé hier à 9 heures et devrait se poursuivre jusqu'à aujourd'hui 18 heures. L'initiative revient à l'organisateur du salon qui s'est fait dépositaire des précieux documents avant de les trier pour en extraire «ceux qui ont le plus de chance d'être retenus», dira Fatma Benbrima, attachée de presse de MRH, un bureau de conseil en recrutement et organisateur du salon. Les 47 postulants ne représentent toutefois qu'une goutte d'eau dans l'océan des demandes qui, selon elle, devrait atteindre les 3 000. L'afflux a été massif à tel point que le hall dans lequel se tenait l'événement paraissait trop petit pour contenir cette marée juvénile. Ce sont dans l'ensemble des jeunes universitaires diplômés dans des créneaux divers venus trouver un poste d'emploi. Au niveau de la salle des stands, se trouvaient 25 sociétés participantes. Il y avait des concessionnaires auto et des opérateurs de téléphonie mobile et fixe. On pouvait distinguer aussi, des bureaux de recrutement algériens agissant essentiellement sur le Net tels Recrute.com et le tout nouveau Emploitic.com. Les postulants dans l'espoir de forcer le destin, déposeront leur CV, auprès de toutes ces sociétés. Certains le font timidement, d'autres, plus «fonceurs», essayent d'entretenir une discussion avec des hôtesses dépassées par le flot humain. Le salon a été également une occasion pour assister à des conférences tenues par des spécialistes et des conseillers dans le domaine du recrutement. Une salle bondée, une assistance tout ouïe et des stylos qui couchent sur le papier tout ce que dit le spécialiste. Pour certains, les conseils ont été de qualité et utiles dans la quête d'un travail alors que pour d'autres, ils ne collent pas à la réalité du marché du travail chez nous puisque les conférenciers ont omis un facteur important «el maârifa»( piston ), diront deux jeunes à la fin du séminaire. Cela ne les empêchera pas de déposer leur CV alors que l'un d'eux regrettait de ne pas avoir fait de photocopie pour les distribuer au niveau des stands.