Un Algérien, soupçonné de terrorisme par les autorités britanniques et décrit comme un responsable d'un groupe lié à Oussama ben Laden, a été expulsé, hier, samedi, vers l'Algérie, a annoncé le ministère britannique de l'Intérieur. L'homme, identifié seulement par l'initiale «I», avait été détenu dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, dans le sud-est de Londres où il avait été incarcéré en avril 2002, non pas à la suite d'une condamnation, mais comme suspect de terrorisme international. Il a été expulsé après avoir renoncé de son propre gré à faire appel contre la procédure engagée par le gouvernement britannique. Selon le ministère de l'Intérieur, «I» avait reçu un entraînement de combattant en Afghanistan de 1998 à 1999 et était un dirigeant du groupe d'Abou Doha lié au réseau Al-Qaîda. «Un ressortissant algérien constituant une menace pour le Royaume-Uni a été expulsé ce jour vers l'Algérie», a déclaré le ministère dans un communiqué dans lequel il remercie les autorités algériennes pour «leur coopération». «I» était considéré comme un expert en fabrication d'explosifs et selon le ministère britannique, il a joué un «rôle actif» pour faciliter les déplacements d'islamistes de et vers la Grande-Bretagne, procurant des cartes de crédit fausses ou volées et des faux papiers d'identité au groupe d'Abou Doha et coopérant avec d'autres islamistes extrémistes. Un autre Algérien, identifié par l'initiale «V», avait été expulsé, vendredi, par les autorités britanniques. «V» faisait partie d'un groupe de quatre Algériens acquittés à l'issue du procès en avril 2005 dit du «complot à la ricine», pour lequel le principal accusé, Kamel Bourgass, a été condamné à 17 ans de prison.