Résumé de la 27e partie n Omar se querelle encore avec sa mère à propos de mariage : elle veut qu'il épouse sa cousine, qui fait son stage dans le même hôpital que lui, mais il refuse. Il prend son journal et note : «Aujourd'hui, maman est revenue à la charge et m'a fait de nouveau la leçon : j'ai largement dépassé l'âge du mariage, elle ne comprend pas pourquoi je ne me décide pas ! Elle m'a proposé encore la cousine Amal, puis m'a dit que si elle ne me plaît pas, je pourrai voir ailleurs ! Mon refus l'inquiète sérieusement, peut-être croit-elle que je suis accablé de quelque infirmité qui m'interdise le mariage... Il est peut-être temps que je lui parle de toi... elle me comprendrait peut-être !» Mais il continue à garder le secret : sa mère, s'il lui parle de Malika, ne manquera pas de lui faire un scandale... Comment peut-il revoir une femme qui, en douze années, ne lui a écrit que deux fois ? Comment peut-il perdre les plus belles années de sa vie à l'attendre ? A ces questions, il a déjà songé et, à chaque fois, elles l'ont plongé dans une profonde dépression. Certes, il aime toujours Malika comme au premier jour, mais il ne peut s'empêcher, parfois, de douter de son amour à elle. Elle lui écrirait, elle se manifesterait de temps à autre, il aurait plus de raisons d'espérer... Amal, qui s'accroche à lui, doit penser, comme les autres, qu'il n'est pas normal. Mais elle n'arrête pas de lui faire la cour, de tenter de le séduire, à tel point que parfois... elle lui fait pitié ! Aujourd'hui, elle vient, toute contente, lui annoncer que ses parents l'invitent à déjeuner chez eux, le vendredi suivant. — Je ne peux pas, dit-il aussitôt. — Tante Ouarda a dit que tu n'avais rien à faire. Il la fustige du regard. — Quoi, c'est ta tante qui décide pour moi ? La jeune femme recule, effrayée. Il regrette aussitôt de lui avoir parlé sur ce ton. — En fait, ma mère ignore que j'ai à faire ce vendredi ! Je dois aller voir un ami qui revient de l'étranger ! Autrement, j'aurais accepté l'invitation de ta mère ! La jeune femme sourit. — Eh bien, nous allons reporter le déjeuner à l'autre vendredi... Il fronce les sourcils : — Je ne peux rien te promettre, il faudrait que je sois libre ! Et il met fin à l'échange en regardant sa montre : — Il est temps que je rentre, ma mère va s'inquiéter... Il s'en va, se croyant débarrassé de sa cousine. Mais à la maison, sa mère la lui rappelle. — Tu es invité chez ta tante... — Amal me l'a dit mais je me suis excusé ! — Quoi ! Et moi qui ai dit à ta cousine que tu étais libre... Je vais passer pour une menteuse ! — ça t'apprendra à décider pour moi ! Ouarda va lui faire la tête pendant toute la soirée, puis elle oublie la querelle : elle aime trop son fils pour le bouder plus longtemps ! (à suivre...)