Explosif n La rencontre Pays-Bas - Argentine constitue la première grande affiche depuis le début du Mondial allemand. Le sélectionneur néerlandais Van Basten compte parmi ses plus proches conseillers la légende oranje Johan Cruyff. Cela signifie qu'il lui faut au moins atteindre le niveau des équipes légendaires des années 1970 emmenées par Rinus Michel, ces équipes pionnières du «football total» à l'une desquelles toutes les sélections des Pays-Bas ont été mesurées. Par conséquent, le sélectionneur de 41 ans demeure extrêmement critique vis-à-vis du style proposé par son équipe sur le terrain. Et ce malgré le fait que celle-ci se soit qualifiée de manière convaincante au sein du «groupe de la mort», avant même la dernière journée. En effet, même s'il sait que la bonne entente entre ses joueurs a compensé leurs manquements footballistiques contre la Serbie et Monténégro et la Côte d'Ivoire, Van Basten reste persuadé que l'esprit d'équipe seul ne suffit pas au bon fonctionnement d'une équipe. Van der Vaart, qui a disputé la seconde mi-temps contre la Côte d'Ivoire, devrait débuter la partie de ce mercredi contre l'Argentine, qui verra donc les deux premiers du Groupe C s'affronter pour la première place. Après tout, Van Basten a confirmé qu'il laisserait six de ses titulaires au repos pour ce match. En effet, Giovanni van Bronckhorst, John Heitinga, Arjen Robben, Joris Mathijsen, Mark van Bommel et Khalid Boulahrouz sont tous sous la menace d'une suspension que leur vaudrait un nouveau carton jaune. «Nous ne voulons prendre aucun risque pour la suite», explique le sélectionneur batave, conscient du fait que les compteurs disciplinaires seront remis à zéro au seuil du deuxième tour. Alors que le sélectionneur argentin José Pekerman devrait prendre les mêmes précautions vis-à-vis de ses propres joueurs avertis (Javier Saviola, Gabriel Heinze, Luis Gonz?lez et Hern?n Crespo), Van Basten insiste sur le fait qu'il est hors de question pour ces deux équipes d'entamer ce match au petit trot. «Nous serions fiers de terminer à la première place du groupe en battant l'Argentine, dit-il. Il s'agit de l'un des principaux favoris au titre.» Van Basten écarte également l'hypothèse selon laquelle ses décisions pourraient être influencées par l'éventualité d'affronter l'un ou l'autre adversaire en huitièmes de finale, à savoir soit le Portugal, soit le Mexique ou l'Angola. «Même si je savais que je peux affronter telle ou telle équipe du Groupe D, il serait inconcevable que je change quoi que ce soit à mon dispositif tactique à quelques heures du coup d'envoi, dit-il. Cela n'aurait aucun sens. Nous jouons pour gagner.»