Dégâts n Outre ce chiffre effarant, beaucoup d'accidents et d'incidents divers ont causé une quinzaine de morts et une soixantaine de blessés. C'est ce qu'a déclaré, hier, le ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui, dans son allocution d'ouverture des travaux du premier séminaire international sur «La sécurité ferroviaire» organisé à l'hôtel El-Aurassi, en présence des cheminots marocains, tunisiens et libyens. Selon le conférencier, ces accidents sont dus essentiellement à l'état de dégradation de la voie ferrée, la vétusté du matériel roulant, à l'obsolescence des équipements en signalisation et de télécommunications, mais également aux erreurs et défaillances humaines. «Ce phénomène risque de s'amplifier davantage s'il n'est pas appréhendé dans toutes ses dimensions», prévient-il. Pour remédier à cette situation, l'Etat a lancé pas moins de 70 projets dans le cadre du programme quinquennal avec une enveloppe financière estimée à 500 milliards de dinars. Il s'agit, entres autres, selon le ministre, des opérations de doublement des voies existantes et leur électrification, le lancement de centaines de lignes à grande vitesse, la suppression des passages à niveau et le renouvellement des parcs moteur et remorqué de la Sntf. «Avec la réhabilitation, la modernisation du réseau et l'introduction des lignes à grande vitesse, la circulation des trains se trouvera nettement plus dense et exigera, dès lors, un niveau élevé de sécurité qui nécessitera la maîtrise de technologies avancées», a-t-il indiqué. M. Maghlaoui a, dans ce cadre, insisté sur la maîtrise de ces technologies par notamment une meilleure formation des managers et de chefs de gare. Par ailleurs, Luc Aliadière, directeur général de l'Union internationale des chemins de fer (Uicf), a souligné, dans sa communication, la coopération internationale de l'Uicf pour optimiser le niveau de sécurité des chemins de fer. Il est important, dit-il, que l'aspect sécuritaire soit inclus dans tous ces investissements. Il a également soutenu que le dédoublement de voies est le premier facteur de la sécurité. L'Uicf est composée de 170 pays membres dont l'Algérie, a-t-il indiqué, déclarant l'expansion mondiale de ce type de transport. Pour sa part, Mme Belhadj, chargée de mission et de formation auprès de l'Union ferroviaire internationale, a expliqué qu'il est important que les lois soient respectées afin d'assurer la sécurité ferroviaire. l Le ministre des Transports a annoncé, en marge du séminaire, que la ligne a grande vitesse (UGV) Est-Ouest (frontières algéro-tunisienne et algéro-marocaine) sera liée avec celle des pays limitrophes pour faciliter les échanges commerciaux entre les pays voisins.