«Une baisse de 30% a été enregistrée cette année dans les bilans de morts et blessés dans des accidents de la route par rapport à l'an dernier.» C'est ce qu'a déclaré le ministre des Transports, Amar Tou, hier lors de la journée d'étude consacrée aux «motivations et facteurs qui influencent le comportement des usagers de la route» organisée par le centre national de prévention et de sécurité routières sous l'égide du ministère des Transports. Cette journée d'étude a pour objectif de mettre à nu les principaux comportements à risque des automobilistes algériens afin de mieux agir sur cette épineuse problématique des accidents de la route dont l'Algérie souffre particulièrement. Ainsi, dans ce contexte, le premier responsable du secteur a intervenu pour faire un point sur cette question. L'arsenal juridique répressif introduit avec l'instauration du nouveau code de la route en début d'année semble avoir eu un impact positif. Une baisse de 30% a été noté dans le nombre d'accidents, de morts et de blessés durant le mois février 2010, une baisse considérable attribuée au 4ème amendement du code de la route qui s'est voulu «très répressif mais également porté sur la sensibilisation», précise Amar Tou. Mais on est bien loin d'avoir le droit de se réjouir malgré cette petite baisse annoncée avec beaucoup d'enthousiasme, étant donné que l'Algérie reste un des pays dont les routes sont les plus meurtrières avec une moyenne de 4 500 décès par an. Le ministre, qui en est pertinemmentconscient, fera une analogie très significative sur le sujet. Il comparera les bilans établis sur les routes algériennes aux chiffres français : avec un parc automobile de 37 millions de véhicules, la France enregistre une moyenne de 4 400 décès par an, soit presque la même moyenne que l'Algérie (4 500 décès par an, 4 607 en 2009) avec 5,8 millions de véhicules. En France, 12 décès pour 100 000 véhicules sont enregistrés alors qu'en Algérie le nombre est de 82. Des chiffres effarants. Il s'agit, selon le ministre des transports, d'associer plusieurs acteurs de la société pour faire un véritable travail de sensibilisation en plus du volet répressif, qui, à lui seul, ne suffit pas. D'où cette journée d'étude qui associe les efforts du Centre national de prévention et de sécurité routières. F. B.