Chiffres n 8 933 accidents de la circulation, 861 morts et 12 518 blessés ont été recensés sur les 108 302 km que compte le réseau routier national rien que pour le premier trimestre 2007. Nonobstant les nouvelles dispositions du code de la route et malgré la présence censée être dissuasive des forces de l'ordre sur le terrain ainsi que les campagnes incessantes de mise en garde, les accidents de la circulation dans notre pays ne cessent de battre des records. Les années se suivent et on a l'impression qu'elles se livrent à une concurrence macabre. Comme si elles jouaient à laquelle fera le plus de victimes. Dans ce domaine, une chose reste constante, c'est l'augmentation du nombre de malheurs engendrés par ce phénomène de l'insécurité routière. Comparativement à la même période de l'année passée (2006), le taux d'accidents de la circulation au premier trimestre 2007 a augmenté de 3,9 %, celui des décès de 3,61 % et celui des blessés de 2,29 %. En matière de chiffres, ceux donnés par les responsables du secteur, sont tout simplement effarants. Réunis lundi, au centre de l'ANP de Béni Messous à l'occasion de la première semaine mondiale pour la sécurité routière (du 23 au 29 avril) instaurée par les Nations unies, le ministre des Transports Mohamed Maghlaoui, les différents corps de sécurité, les représentants des ministères et d'institutions en rapport avec le sujet, ont tous été d'accord sur la gravité de la situation et la nécessité de réagir vite et efficacement. Car les chiffres parlent d'eux-mêmes. Selon un bilan établi par le ministère des Transports, la situation est catastrophique. Puisque durant l'année 2006, le nombre d'accidents enregistrés au niveau national a atteint 40 885 soit une augmentation de 4,21 % par rapport à l'année d'avant (2005) qui a connu une légère régression donnant un faux espoir aux responsables du secteur. Les accidents enregistrés en 2006 ont occasionné 4 120 morts (une progression de 11,02%) et 60 120 blessés (+3.51%). Pour mesurer la gravité des accidents, sur l'étude présentée par le ministère des Transports, on a établi un barème de comptage sur 100 accidents ainsi qu'une moyenne par jour. Il s'est avéré que durant l'année 2006, sur 100 accidents de la circulation, 10 morts et 147 blessés sont enregistrés sur le territoire national. On constate également une moyenne de 112 accidents, 11 tués et 165 blessés par jour. Toujours selon ces barèmes, l'étude a démontré que la dangerosité de la route au niveau des zones rurales (RZ) est deux fois plus importante que dans les zones urbaines (ZU). Au regard de ces chiffres qui font dresser les cheveux sur la tête, en particulier si on est conscient qu'il s'agit de pertes humaines gratuites et que lorsqu'on parle de blessés, dans une grande majorité du temps, il est question de handicapés, sans oublier les conséquences sur le Trésor public, il paraît évident qu'il est urgent de remettre en question toute la politique de gestion de la circulation routière avant d'avoir, encore une fois à constater l'année prochaine, la perte de plus de 4 000 de nos concitoyens à cause de décisions qui ne viennent pas à temps.