Préparatifs n Avant de contenir les immenses flux des estivants, les plages de la côte Ouest commencent à peine à réhabiliter leurs sanitaires. Beaucoup reste à faire. Surnommée la Turquoise d'Alger, la côte Ouest est une succession de petites criques nichées dans les rochers, de Bologhine à Baïnem jusqu'à El-Djamila (ex-La Madrague). C'est une destination de choix pour beaucoup d'estivants. L'enchantement commence à partir de la plage de Sidi Fredj, qui a une réputation bien établie. A l'entrée, tout paraît si accueillant, si calme qu'on se dit n'avoir rien à envier aux plages présentées sur les chaînes étrangères : les vagues déferlent sur l'immense plage de sable doré, balayée par le vent, une image qui n'aurait sans doute pas laissé indifférents artistes et poètes. Mais la pollution qui gagne du terrain n'a, malheureusement, pas tardé à entacher le décor ; c'est presque une décharge à ciel ouvert. Le président de l'APC de Staouéli nous a indiqué que le nettoyage des 10 plages autorisées à la baignade dans cette commune a bel et bien commencé. Pourtant, à notre grand étonnement, la plage de Sidi Fredj est envahie de déchets et d'objets de toute nature. Négligence des employés ou incivisme coupable des citoyens ? Direction Palm-Beach et Azur-Plage, où beaucoup d'Algérois viennent se rafraîchir aussi bien en été qu'au printemps. Il est vrai que l'ambiance de la saison estivale se fait déjà sentir : des groupes de jeunes lézardent au soleil pendant que d'autres préfèrent la baignade ; quelques familles nostalgiques de la splendeur d'antan avec une mer si accueillante sont aussi venues s'évader du stress urbain, même si ces plages sont à l'abandon. Il convient de rappeler que Azur-Plage et Palm-Beach ont été, en 2003, interdites à la baignade et rouvertes une année après grâce au projet de déviation des conduites d'eaux usées. Le seul point positif remarqué lors de notre visite dans ces lieux demeure la réhabilitation des sanitaires. Il reste néanmoins à savoir si les conduites d'évacuation vont déboucher dans la mer, avec ce que cela pourrait engendrer comme maladies à transmission hydrique ou dans des fosses septiques. Tout compte fait, les plages de la côte Ouest, aussi disparates que sublimes, peinent à sauvegarder cette image de stations balnéaires modernes. Zéralda est notre dernière destination. Située à 31 km d'Alger, entre deux grands complexes touristiques, elle a, en revanche, fait l'objet d'intenses préparatifs en prélude à la saison estivale : remise à niveau de la plage, embellissement du site… Il faut souligner que les estivants prenant la direction de la côte Ouest vont devoir, encore cette année, supporter la contrainte du manque de parkings dans cette région…