Résumé de la 30e partie n Omar retrouve enfin Malika après plusieurs années d'absence. Elle a pris de l'âge, mais elle est restée la même... Ils se sont calmés tous les deux. Il lui a offert une chaise et elle s'est assise, essoufflée. — Tu sembles fatiguée... Elle a un sourire triste. — Oui, je suis malade — Malade ? Qu'est-ce que tu as ? Elle fait un petit geste et dit : — Nous en parlerons tout à l'heure ! Pour le moment, parle-moi de toi... Il sourit également. — Eh bien, tu vois... — Oh, oui, on m'a dit que tu étais un grand médecin... — Les gens exagèrent, disons que je pratique la médecine ! — Toujours modeste... — Rien ne vaut la modestie ! Elle soupire. — Tu as raison, moi, j'étais orgueilleuse, je croyais tout posséder... — Laisse... Dis-moi ce que tu as fait de ta vie... Comme Malika garde le silence, il l'interroge : et tes études ? Je crois que tu voulais faire médecine, toi aussi ? — Oui, dit-elle, mon père voulait... Mais je n'ai pas pu réaliser ce rêve. J'ai passé trois fois le bac, sans l'avoir. Les programmes étaient différents des nôtres... — Ici, dit-il amer, je t'aurais aidée, tu aurais eu ton bac sûrement ! — Je sais, dit-elle. Il se lève. — Tu aurais dû m'écouter... — M'enfuir avec toi ? — Pourquoi pas... Ou pousser tes parents à rester ! Il fallait penser à toi, à ton avenir... (Il s'emporte) C'est la faute à ton père, il ne pensait qu'à sa carrière ! Ton frère, lui, a fait la sienne avant de partir. Elle étouffe un sanglot. — Mon frère est mort... — Excuse-moi, je ne savais pas... Il lui prend la main et la serre dans la sienne. — Tu ne m'as pas écrit... juste deux fois ! — Je ne pouvais pas t'écrire ! Il la regarde, surpris. — Mais pourquoi, pourquoi ? Ce sont tes parents qui t'en empêchaient ? — Non, non, dit-elle. Elle hésite, puis lâche : je ne pouvais pas parce que je t'ai trahi ! (à suivre...)