Salaires n Rachid Harraoubia a affirmé sa pleine disponibilité à prendre en charge les préoccupations de tous les enseignants du supérieur. Abordant la question des salaires, lors de la réunion entre le Syndicat des maîtres assistants des sciences médicales (Snma-SM) qui a été à l'origine des débrayages des enseignants du supérieur, le ministre a rassuré ses interlocuteurs : «L'augmentation des salaires, prévue pour la fin du mois de juillet, ne peut être que substantielle.» Celle-là «touchera toutes les catégories des enseignants du supérieur, de l'assistant au professeur y compris les maîtres assistants. Elle sera effective avant la fin de juillet prochain.» «De combien ?», se sont interrogés les maîtres assistants en sciences médicales. Le ministre s'est contenté de dire que «les enseignants universitaires seront très réconfortés avec cette première augmentation en attendant la prochaine qui sera effective dès septembre après la revalorisation du statut général de la Fonction publique». Aussi, le ministre se dit prêt, contrairement à ce qu'il avait affirmé la semaine dernière, à régler le problème des poursuites judiciaires prises à l'encontre des syndicalistes grévistes du Cnes.Ces derniers exigeaient du ministre de procéder à la levée de toutes les poursuites judiciaires décidées à leur encontre. M. Harraoubia a affiché sa disponibilité à retirer sa plainte si ces grévistes acceptent d'entrer dans la légalité. En outre, le ministre a annoncé la volonté du gouvernement d'ouvrir des coopératives de logements réservées exclusivement aux enseignants du supérieur. La même corporation pourra également bénéficier d'autres formules pour l'acquisition de logement. Dans ce contexte, M. Harraoubia a affirmé qu'à Sétif et à Tizi Ouzou notamment, des logements sociaux participatifs (LSP) sont en phase de construction pour les enseignants universitaires. Pour leur part, les membres du Syndicat des maîtres assistants des sciences médicales (Snma-SM) déclarent que leurs préoccupations sont semblables à celles de leurs collègues du Cnes, à savoir le statut, le salaire et le logement. A propos des salaires, le porte-parole du syndicat, Réda Djidjik, souligne : «Nous voulons un salaire décent comme celui de nos voisins marocains, qui bénéficient d'un salaire quatre ou cinq fois plus élevé». Les autres points évoqués par le syndicat ont trait à la progression universitaire qui stagne depuis belle lurette, au manque de moyens pédagogiques au niveau des hôpitaux et des universités… Des facteurs qui influent négativement sur la qualité de l'enseignement. En attendant la prise en charge de leurs revendications, les maîtres assistants «continueront de porter des badges noirs en signe de protestation», conclut le Dr Belhadj.