Les langues arabiques «se sont fondues» , à l'avènement de l'Islam, dans la langue arabe commune, la langue du Coran, a indiqué le Dr Abderrahmane Benatia, invité hier du «Café littéraire», organisé à la Bibliothèque nationale, dans le cadre de la parution de son livre, Histoire d'une langue universelle : l'arabe. «Les langues arabiques, telles que le chaldéen, le babylonien, l'assyrien, le phénicien, le cananéen, l'araméen, l'égyptien..., ont suivi leurs locuteurs respectifs, les migrants arabites, dans toutes les régions, mais aussi dans celles de l'Europe occidentale», a affirmé l'auteur, expliquant la «propagation» de la langue arabe à travers le monde. Après avoir fait un historique des migrations des populations au niveau de la région arabique, le chercheur, qui s'est, a-t-il dit , «basé sur l'histoire», a relevé que le berceau «premier» des arabophones se situe dans une région comprise entre la Haute Mésopotamie et le Caucase. «La langue arabe est universelle par son emploi dans tous les domaines de la vie physique, métaphysique, scientifique et spirituelle, par son usage dans tous les pays du monde arabe et arabo-musulman, dans les cinq continents et par l'importance de son substrat dans le grec classique et par là même, dans les familles des langues latines, germaniques et slaves», a ajouté Benatia. Le chercheur a mis aussi en relief «l'universalité» de la langue arabe, en évoquant la présence de mots arabes dans de nombreux noms de lieux, de fleuves et de montagnes d'Europe.