La princesse Pauline de Metternich, qui a assisté à une de ses séances, aux Tuileries, à Paris, trace de lui le portrait suivant : «Il pouvait avoir trente-six ans, quarante au plus. Assez maigre, bien bâti. En habit et en cravate blanche, il pourrait passer pour un homme de la meilleure société. Une expression de douce mélancolie rendait le visage sympathique. Très pâle, des yeux clairs d'un bleu de porcelaine, le regard éteint, plutôt voilé, d'épais cheveux tirant sur le roux, bref un aspect agréable. Rien de frappant si ce n'est la pâleur du teint qu'expliquerait assez, semble-t-il, la couleur roussâtre des cheveux et de la moustache. Les traits de Douglas Home rappelaient un certain tableau de Van Dyck, dans la galerie Liechtenstein, à Vienne, le portrait de Wallenstein, si je ne me trompe.» Un homme en apparence heureux, malgré la maladie. Mais sa femme meurt en 1862. Il retourne en Angleterre où il donne plusieurs séances. Il subit plusieurs lévitations, flottant au-dessus de la tête des participants médusés. Plus tard, il épouse une autre jeune femme russe, cette fois-ci la sœur d'Alexandre Aksakof, conseiller du tsar. Il reprend ses voyages et ses séances qui ont toujours un grand succès, mais la tuberculose le mine et le fatigue. A la fin de 1884, il annonce à sa femme qu'il va faire une crise qui sera plus longue et plus douloureuse que les précédentes. La crise se réalise exactement comme il l'a prévu : elle va durer dix-huit mois au bout desquels il meurt, à Paris, où il était en déplacement.