Rêve n Champions du monde il y a huit ans, les Bleus se sont qualifiés, hier, à Munich, à leur seconde finale en écartant difficilement le Portugal (1-0) sur un penalty de Zinedine Zidane. C'est à lui, et à lui seul, qu'est revenu l'honneur de qualifier la France pour l'apothéose allemand de 2006. Profitant d'un penalty, à la suite d'une faute de Ricardo Carvalho sur Henry (31') dans la surface de réparation, Zidane prend ses responsabilités, comme lors de cette fameuse demi-finale de 2000 en championnat d'Europe des nations, et exécute la sentence : but, en toute subtilité et en puissance, malgré le plongeon juste du gardien Ricardo. Zidane ne prend d'ailleurs aucun élan, il se met même un peu à côté montrant la voie au gardien portugais comme une ultime chance avant l'achèvement, et but ! Auparavant, les hommes de Scolari avaient mis tout de même la pression sur les bois de Barthez qui, dès la 3', dut intervenir pour dégager une frappe de Deco puis de refaire la même prouesse sur un tir puissant de Maniche (8'), sur une talonnade de Cristiano Ronaldo. Le même Maniche met, de nouveau, en difficulté Barthez sur une frappe puissante (36'). En seconde mi-temps, Henry s'offre, de nouveau, une grosse occasion à la suite d'un débordement sur la gauche dans la surface de réparation, suivi d'un tir que le gardien Ricardo laisse filer sous les brasses en corner (50'). Le gardien portugais se distingue de nouveau sur un tir de Ribery, avant de laisser à ses coéquipiers qui vont prendre la partie en main et dominer les trente dernières minutes. Avant de quitter le terrain, Pauleta fait semblant de passer à un coéquipier (56') avant d'armer son tir et solliciter le petit filet de Barthez. Les Portugais usent de trop de balles latérales et n'arrivent pas à déstabiliser la défense française où brille de mille feux un Lilian Thuram des grands jours. Dans le dernier quart d'heure, Scolari joue son va-tout en incorporant Simao et Postiga qui donneront plus de jus à l'attaque portugaise sans toutefois trouver la faille. A la 78', un coup franc de Cristiano Ronaldo surprend le gardien Barthez, mais le ballon qu'il lâche est mal exploité par Figo qui le met au-dessus des buts. Ce fut là l'avant-dernière occasion des Portugais, avant celle de Postiga à la dernière minute dont le tir, à quelques mètres de Barthez, est parti dans les décors traduisant la même impuissance des Lusitaniens que celles montrées avant eux des Brésiliens et des Espagnols. Moins fringants que lors de leurs deux derniers matchs, les Français ont montré quelques signes d'essoufflement sur le plan physique, mais toujours la même détermination d'aller jusqu'au bout de leur rêve et de leurs ambitions où un seul match, celui face à l'Italie en finale, les attend dimanche avant de coudre une nouvelle étoile au-dessus du Coq sur leur maillot.