Le nombre de travailleurs étrangers en Algérie a atteint 18 191 employés, soit un taux de 0,006 % de la population active, selon les derniers chiffres officiels du ministère de l'Emploi et de la Solidarité. Il représente 150 nationalités, les Chinois viennent en première position avec 45 % du chiffre global, suivis des Egyptiens (11 %), des Italiens, des Philippins, des Américains et des Français avec quelque 3 % par nationalité. Le plus grand nombre de cet effectif active dans le secteur du bâtiment et des hydrocarbures. 65 % de cette main-d'œuvre sont concentrés dans les wilayas d'Alger, de Ouargla, d'Oran et d'Adrar. Sur les conditions de l'emploi des travailleurs étrangers en Algérie, le même responsable a affirmé que ces derniers bénéficient des mêmes avantages que les travailleurs nationaux, tant en matière de relations de travail que de sécurité sociale et de scolarisation des enfants. En revanche, pour les organisations syndicales à l'image de l'Ugta, le prochain code du travail doit se pencher sérieusement sur le recrutement de la main-d'œuvre étrangère au détriment de la main-d'œuvre locale qui souffre du chômage. «La venue des travailleurs chinois était une décision politique d'intérêt national et en réponse à une situation de crise. Il n'en demeure pas moins que nos chantiers doivent être occupés, en priorité, par la main-d'œuvre locale», souligne Rachid Aït Ali, chargé de la communication à l'Ugta qui affirme que dans le code du travail projeté, les articles relatifs aux recrutements des étrangers seront plus stricts.