Résumé de la 1re partie n Le suspect passe à l'action. Il libère les passagers de l'autobus, prend le chauffeur en otage et lui indique le lieu où se rendre. Le chauffeur devra rouler 600 km sous la menace. Les kilomètres succèdent aux kilomètres. A présent le kidnappeur d'autobus, de plus en plus excité, se donne du courage en buvant au goulot d'une bouteille de whisky. Philippe se prend à espérer qu'il puisse tomber soudain ivre mort sous le choc de l'alcool. Mais non, l'autre doit avoir une bonne habitude de ce genre de désaltérant, il continue à boire et à parler... parler... parler. C'est ainsi que le pauvre Philippe, qui se rassure un peu mais se demande cependant comment tout cela va se terminer, apprend tout ou presque des antécédents de son agresseur. L'autre lui donne son nom : Jean-Charles J., son âge, vingt-quatre ans, et lui parle surtout de son père qui habite au loin, là-bas dans le Midi, du côté de Montpellier... Il parle aussi de son enfance dans un foyer pour enfants à Lyon... des bons et des mauvais souvenirs, de la lutte pour la vie, de son désespoir de vivre, de ses rêves de jour et de ses cauchemars de nuit... L'autobus dévore les kilomètres. A présent plus d'arrêts, plus de voyageurs... Pourtant, dès le début de la prise d'otages, Philippe dans un réflexe discret a eu le temps d'appuyer sur le signal d'alarme, qui, là-bas, au poste de contrôle, donne l'alerte... Les voyageurs que Jean-Charles a obligés à quitter le véhicule se sont, eux aussi, manifestés pour réclamer qu'on les tire du mauvais pas où ils se trouvent... Aussitôt tout un plan «rouge» se met en branle. La police est alertée. Au péage obligatoire les forces de l'ordre pensent intervenir mais devant l'attitude agressive de Jean-Charles on hésite pour ne pas voir le couteau à cran d'arrêt entailler la gorge de Philippe. Un peu plus loin ce sont les motards de la gendarmerie, dans le territoire desquels l'autobus pénètre, qui prennent le relais. A l'intérieur du véhicule Jean-CharIes parle, parle, parle encore et continue à boire le whisky qui diminue dans la bouteille, mais Philippe note que le débit verbal de son agresseur se ralentit. Celui-ci soudain demande une cigarette mais le conducteur du 36 ne fume pas. Il suggère avec hésitation de stopper le véhicule pour demander la «sèche»... au motard de la gendarmerie qui, depuis des kilomètres, ne quitte pas le pare-chocs arrière de l'autobus... Cette cigarette tant désirée est alors le prétexte à une longue conversation entre Philippe, le motard, et Jean-Charles, le mal-aimé... (à suivre...)