Confession n Le défenseur italien Marco Materazzi sort de sa réserve et déclare à la presse ce qui s'est réellement passé avec Zidane lors de la finale du Mondial, dimanche dernier. Zinédine Zidane a été «superarrogant» et «je l'ai insulté», a reconnu le joueur italien Marco Materazzi qui a provoqué le Français, ce dernier lui donnant un coup de tête qui lui a valu l'exclusion en finale du Mondial de football, selon La Gazzetta dello Sport d'aujourd'hui, mardi. «J'ai tenu son maillot pendant quelques secondes seulement, il s'est tourné vers moi, il m'a parlé en raillant, il m'a regardé avec superarrogance, de haut en bas : «Si vraiment tu veux mon maillot, je te le donnerai après.» «Je lui ai répondu avec une insulte, c'est vrai», a raconté Materazzi, selon le quotidien sportif. Interrogé si l'insulte visait la sœur du joueur français, comme l'ont affirmé certains médias, Marco Materazzi a précisé : «Une insulte de celles qu'on s'entend dire des dizaines de fois et qui nous échappent souvent sur le terrain.» «Ce qui est sûr c'est que je ne l'ai pas traité de terroriste : je ne suis pas cultivé et je ne sais même pas ce que c'est un terroriste islamiste et ma seule terroriste c'est elle...», a dit Materazzi au journaliste en se tournant vers sa fille de 10 mois, dormant à ses côtés dans l'avion qui a ramené l'équipe italienne à la maison. «Je n'ai certainement pas mis en cause non plus la maman de Zidane, pour moi, la maman est sacrée», a ajouté le joueur de l'Inter Milan. Le Corriere della Sera rappelle, dans un article consacré à cet échange de propos entre les deux joueurs, que Marco Materazzi a perdu sa mère à l'âge de 14 ans et qu'il n'aurait certainement jamais insulté celle de Zidane. En outre, un député italien du centre-gauche, Riccardo Villari, a demandé à la ministre des Sports, Giovanna Melandri, d'exiger la vérité de la part du défenseur italien, après que des rumeurs eurent évoqué le terme de «terroriste» pour expliquer que Zidane ait réagi si violemment. Le père de Marco Materazzi a affirmé, lundi, que son fils avait d'abord été provoqué par le meneur de jeu français. «Je dis seulement que j'ai parlé quelques secondes avec Marco au téléphone (après la rencontre)», a déclaré Giuseppe Materazzi à l'agence Ansa, ajoutant : «Il m'a dit qu'il avait subi une provocation.»