InfoSoir : Quel est le rapport entre l'Onat et le guide touristique ? l Hammouche Belkacemi : L'Office national du tourisme avait pour missions de gérer le patrimoine touristique, les établissements touristiques, de prendre en charge la destination Algérie, de confectionner les produits touristiques, de s'occuper de la gestion et des investissements, à l'époque de l'économie dirigée. L'Onat avait toute latitude de donner l'agrément au guide touristique. Les guides étaient répartis en guides locaux, régionaux et nationaux. Aujourd'hui, avec l'économie de marché et la restructuration, l'Onat est un tour-operator, à capitaux publics. En tant qu'Entreprise publique économique (EPE) autonome, l'Onat a hérité des infrastructures de l'ancien Onat. Qu'en est-il des textes gérant la profession de guide ? l Il existait, déjà, à l'époque de l'économie dirigée, un texte de loi, dont je ne me rappelle pas les références, qui gérait cette profession. Il faut dire, cependant, qu'il est tombé en désuétude par lui-même. Ce n'est pas par la faute des opérateurs, mais la perte de l'activité touristique a quasiment fait disparaître l'activité de guide. La période du terrorisme y est pour beaucoup. Pendant cette décennie, beaucoup de nos guides nationaux ont été affectés à des tâches administratives et autres. Depuis deux ou trois ans, nous avons renoué avec nos activités originelles et l'activité de guide revient. Nous avons remis les guides à contribution et nous avons même rappelé ceux qui étaient à la retraite et ceux qui travaillaient de manière conjoncturelle avec nous. Nous avons reconstitué notre fichier des années 1980-1990. Qu'en est-il de la formation de guides touristiques ? l Par le passé, il n'y avait pas de formation propre au guide. Le plus gros de nos troupes venaient des instituts universitaires d'Alger, d'Oran et de Annaba notamment. C'étaient des étudiants qui avaient cette activité à titre informel puis certains se sont spécialisés. Nous les avons intégrés dans notre effectif. Par ailleurs, certaines personnes s'autoproclament guides notamment dans le Sud. Aujourd'hui, il faut dire que nous ne disposons pas d'un effectif suffisant pour répondre aux besoins de la clientèle. Cela dit, l'Onat participe à l'élaboration des programmes de formation. Combien de guides existait-il ? l A proprement dit, nous n'avions pas recensé ces guides. Pour peu qu'ils satisfassent à une évaluation que je dirais même élémentaire, l'Onat, dans les années 1970 à 1990, octroyait des agréments aux guides. Actuellement, nous avons une vingtaine de guides dont six permanents, au sein de l'Onat, des universitaires qui maîtrisent au moins une langue étrangère et qui sont cadres supérieurs au sein de l'Onat. (*) P-DG de l'Onat