Action n Depuis 2003, le groupement de la Gendarmerie nationale de Mostaganem, à l'instar de toutes les régions côtières, mène des actions pour lutter contre la criminalité. Dans le cadre du plan Delphine qui consiste, avant tout, à la protection des biens et des personnes durant la saison estivale, et face à la recrudescence des actes de violences et des vols durant cette période, le groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Mostaganem a effectué, le week-end dernier, une opération «coup de poing». A cette occasion, la Gendarmerie nationale a mobilisé quelque 695 éléments, 150 véhicules, 85 motos et un hélicoptère. Le commandant Lhadj Sbiaat, chef du bureau de la police judiciaire au niveau du groupement de Mostaganem, nous a expliqué que 19 plages de Mostaganem sont dotées de postes de surveillance. Parmi les 19 centres, 11 sont permanents et 8 provisoires. D'ailleurs, durant le week-end dernier, les services de la gendarmerie de Mostaganem ont effectué une opération baptisée Essakina. Le choix du week-end est certainement dû à l'affluence des estivants qui viennent de toutes les régions. Si des centaines de familles viennent à la recherche de moments agréables, d'autres viennent commettre des forfaits. Ce sont en majorité des jeunes et pour la plupart chômeurs. La misère et le poids de la vie les ont transformés en délinquants. Dans cette ville connue pour sa tranquillité, les gendarmes ont ciblé les quatre points les plus chauds de la localité. Des lieux qui ont la réputation d'être des nids de délinquance, d'agressions et autres vols. «Ce qui a permis à ces phénomènes de prendre de l'ampleur ce sont les changements opérés dans la société au cours de la décennie noire. Plusieurs familles ont fui le terrorisme pour venir s'installer en ville», nous a affirmé un responsable de la gendarmerie. Pour l'opération Essakina, les gendarmes ont sillonné la plage des Sablettes, la forêt Mazaghrane, Sidi Medjdoub, la cité Tadjdit et la gare routière Salamandre, le jardin Emir, le quartier Belvédère et la cité El Wiaam. D'abord, la forêt de Mazaghrane située à près de 8 km de la ville de Mostaganem, lieu boisé, est la destination préférée des délinquants. Dealers, alcooliques, voleurs s'y donnent rendez-vous. Mohamed, un chômeur du quartier Hay El-Djadid situé à proximité de la forêt, soutient que la présence de ces délinquants dérange la quiétude des familles. «Ce lieu mérite d'être entretenu et transformé en espace pour les familles et les enfants».