Lors de son entretien accordé, hier soir, à la chaîne privée TF1, Zidane s'en est vivement pris au dirigeant populiste italien Roberto Calderoli, qui a dit que l'équipe de France était «composée de Noirs, d'islamistes et de communistes», des propos «pires» que son coup de tête en finale du Mondial de football, selon le joueur. «Le vice-président du Sénat italien qui dit qu'ils ont battu une équipe de Noirs, d'islamistes et de communistes, vous ne pensez pas que c'est pire ça ? Vous ne pensez pas que c'est grave ça ?» «Moi, ça, ça me choque», a-t-il poursuivi. «Mon geste choque, mais ça, pour moi, c'est pire», a encore dit Zidane. «Quand vous entendez ça, ça fait mal», a-t-il ajouté. Dirigeant de la Ligue du Nord, parti de droite populiste au ton souvent xénophobe, Calderoli avait dû quitter son poste de ministre des Réformes institutionnelles dans le gouvernement de Silvio Berlusconi pour avoir arboré un T-shirt avec une des caricatures du prophète Mohammed (QSSSL), au plus fort de la crise, sur la RAI. Il a salué «une victoire de l'identité italienne, d'une équipe qui a aligné des Lombards, des Napolitains, des Vénitiens et des Calabrais et qui a gagné contre une équipe de France qui a sacrifié sa propre identité en alignant des Noirs, des islamistes et des communistes pour obtenir des résultats».