Résumé de la 3e partie Hocine rassure définitivement Zineb sur ses intentions vis-à-vis de ses enfants, c?est alors qu?elle accepte de l?épouser. Et elle dut répéter une fois, deux fois, comme si Hocine avait pleinement prévu sa première impression, quand elle l?avait vu debout au milieu de la pièce... Et on parla des arrangements. ? Je lui donnerai deux millions de francs, elle achètera ce qu?elle voudra... Et j?achèterai, ici à Skikda, une maison... Mais en attendant que je règle mes affaires à Rennes, je serai obligé de retourner en France tous les deux ou trois mois ! D?ailleurs je dois repartir sous peu... Donc, le mariage n?aurait lieu qu?à son retour. Zineb retourne chez elle et quelle ne fut sa surprise de voir arriver, trois jours plus tard, son beau-frère qui lui dit : ? Ecoute Zineb, Hocine est là, dans la voiture, il a décidé de venir voir ton père pour la «Fatha» avant de repartir. Il va rester encore un mois à Skikda, alors autant accélérer les choses... ? Mais il n?a pas de maison encore ! ? Heu, il viendra chez toi en attendant ! ? Mais mon logement est tout juste suffisant pour nous trois, tu le sais bien, Mohamed ! ? Ecoute, arrête de faire du chichis, à ton âge ! Hocine offrit une bague à Zineb et personne ne lui demanda de verser la dot qu?il avait pourtant déclarée officiellement lors de la «Fatha». Et Da Hocine, dix jours après avoir vu Zineb pour la première fois, vint habiter chez elle, occupant l?unique chambre à coucher de l?appartement, et serrant les deux enfants dans la salle... «Il est vieux, je m?occuperai de lui de tout mon c?ur ; il n?a pas eu de chance avec la mère de ses enfants, et le mektoub me l?a ramené ici», pensait souvent Zineb, qui avait abandonné son petit travail à l?association, considérant qu?une épouse digne de ce nom ne devait pas rentrer tous les soirs après 19 heures, alors que son mari était à la maison... Elle s?occupait toute la journée des travaux du ménage, veillant sur le bien-être de celui qui, de jour en jour, semblait devenir le maître du logis. Quand ils sortaient faire les courses, Zineb et lui, ils avaient l?air tellement «dépareillés» qu?elle était gênée du regard des autres, dans sa rue surtout... Les gens se demandaient qui pouvait être ce monsieur à l?allure un peu étrange, en tout cas inhabituelle au quartier. Il était très blanc de peau et avait le teint rose, sous ses cheveux blancs comme neige. Pour mettre encore plus de couleurs à sa personne, ou pour paraître peut-être plus jeune, il s?habillait de vestons à la mode, verts, bleus ou rouge sang... Zineb marchait à son côté, terriblement gênée, l?air faussement indifférent. Et pour se mettre en valeur ou appuyer son air de «riche», du moins le pensait-elle, il portait à ses doigts deux chevalières en or. (à suivre...)