Le centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag) a enregistré 5 000 répliques, à la suite du séisme du 21 mai de Boumerdès, d'une magnitude de 6,8 degrés sur l'échelle de Richter, a indiqué dimanche à Alger le directeur du centre, Abdelkrim Yelles. «Nous avons enregistré, depuis le séisme du 21 mai, 5 000 répliques, dont plus de 90% n'ont pas été ressenties», a précisé M. Yelles à la presse, en marge du colloque international sur le thème : «risques, vulnérabilité et fiabilité dans la construction : vers une réduction des désastres», qui s'est tenu samedi et dimanche à l'hôtel Sheraton. M. Yelles a souligné également que ce séisme a mis en évidence le fait que les régions du nord sont concernées par les risques sismiques, et par conséquent, il faut que «nos villes soient aménagées en fonction de ces risques». Par ailleurs, le Craag a publié une lettre «spécial séisme» de Boumerdès qui fait état des caractéristiques du séisme, de la faille de Zemmouri, des répliques et des effets du séisme. «Malgré les avancées réalisées après le séisme d?El-Asnam dans la prise en charge des risques, la perte de milliers de vies humaines et les dégâts considérables occasionnés montrent que le combat doit être mené de façon permanente», a souligné l'éditorialiste. «Afin d'atténuer de façon conséquente les effets désastreux générés par les séismes algériens, le risque sismique doit aujourd'hui absolument être intégré de façon permanente dans le développement socio-économique du pays (développement durable) et doit nécessairement être pris en compte dans l'acte de bâtir surtout par les auto-constructeurs», a ajouté la même source.