Particularité n Plusieurs régions du pays ont été ciblées, ces derniers jours, par les groupes terroristes qui ont, pour cette fois, procédé à leurs crimes en pleine journée. L'imam de la mosquée de M'setas dans la commune de Keddara, au sud de la wilaya de Boumerdès, a été assassiné avant-hier par un groupe terroriste composé, selon des témoignages concordants, de trois éléments. L'odieux attentat a eu lieu au sortir de la prière de vendredi. L'imam Boudjemaâ A., âgé de 58 ans et père de huit enfants, a été lâchement assassiné sur le chemin de son domicile, où les terroristes lui ont tendu une embuscade. La famille du défunt est endeuillée pour la deuxième fois, puisque les islamistes armés avaient déjà assassiné le fils de ce dernier, il y a sept ans. Les habitants de cette localité montagneuse ont observé, hier, en début d'après-midi, un sit-in devant le siège de la wilaya de Boumerdès pour protester contre ce climat d'insécurité qui ne cesse de prendre des proportions alarmantes. Ils ont exigé la mise en place d'une brigade de gendarmerie ou de militaires ainsi que l'aménagement des accès menant vers leur village perché sur la colline de Karaïte. Pour sa part, le village de Kararib, sur les hauteurs de la commune d'Aomar, dans la wilaya de Bouira, a aussi renoué, vendredi soir, avec les actes terroristes, après une paix précaire de quelques semaines. Une bombe artisanale a explosé à 9 heures au passage d'un véhicule de type Toyota 4x4, transportant des patriotes chargés de la surveillance du gazoduc Hassi R'mel de Boumerdès, cible des groupes terroristes à plusieurs reprises. Ainsi, un patriote a été tué et deux autres ont été grièvement blessés et évacués vers l'hôpital de Lakhdaria. La wilaya de Skikda a également enregistré une attaque terroriste. La plage de Merset-Ezzitoune dans la commune de Khenak-Mayoune à une centaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya, a été investie, vendredi vers 17 heures, par un groupe composé d'une dizaine de terroristes armés de kalachnikovs et de fusils de chasse. Plusieurs citoyens ont été rackettés par les sanguinaires, qui ont également tenté de kidnapper le deuxième adjoint du président de l'APC. Ce dernier a pu leur échapper miraculeusement puisqu'il les a convaincus qu'il n'était qu'un simple pêcheur et que le deuxième adjoint au maire était son frère. Les campeurs ont été dépouillés de leur argent et de leurs téléphones portables. Les criminels ont, avant de se diriger vers le massif avoisinant, brûlé des équipements électrogènes et un café-restaurant ouvert par un immigré pour la saison estivale.