Paysages féeriques, sites de toute beauté… Damous est choyée par la nature qui l'a dotée des plus beaux atours dont une ville puisse rêver. Malheureusement, Damous n'a pas les moyens d'étaler ses charmes et d'en faire profiter les touristes. Les rares estivants profitent de la beauté des sites et des plages dorées. Cette ville de charme et de séduction vit au rythme de l'ennui et du vide culturel qui mettent en péril son potentiel touristique. Pourtant, Damous n'a rien perdu de son charme et de son hospitalité. Ses maisonnettes, ses rues et ses oueds sont les témoins d'un passé immémorial. Son architecture, où se mêlent styles mauresque et colonial, séduit le visiteur de passage, l'estivant en quête de repos et de tranquillité ou le curieux touriste qui s'intéresserait aux vestiges. Aujourd'hui, Damous est quelque peu ridée, mais sans perdre son aura d'antan. Ses habitants sont des agriculteurs sédentaires pour la plupart qui forment l'ossature de la petite ville. Leur source de revenus vient principalement des cultures maraîchères surtout la tomate qui détient le record de la production. Le tourisme est totalement délaissé au profit de quelques campings sauvages et des plages dorées qui attendent impatiemment les estivants. On est surpris de découvrir des sites paradisiaques, ornés de pins et sapins aux senteurs agréables avec une sérénité sans pareil dans de tels endroits. Les paysages sont semblables à ceux des cartes postales de villes balnéaires européennes. La beauté pittoresque peut inspirer la muse d'un poète ou la quête d'un artiste peintre. C'est dire que Damous dans ses méandres sinueux offre toutes les commodités pour un tourisme de masse. Mais, c'est l'envers du décor qu'on a constaté puisque la saison estivale n'attire pas les foules comme cela était le cas auparavant. Très peu d'estivants sont présents, seules de rares familles viennent s'y baigner. Contrairement au littoral algérois, ces plages au sable granulé sont propres et bien aménagées. L'accès est facile grâce à des pancartes visibles à des centaines de mètres. Mais c'est le vide total, les lieux étant désertés. Cela s'explique entre autres par le sentiment d'insécurité. Des jeunes habitants et des estivants sont sous le coup de la déprime puisque le dernier attentat terroriste contre un camp de vacances à Larhat ne date que de quelques semaines. La vie, qui avait repris ses droits sur ces plages dorées depuis trois ou quatre ans, recule de nouveau cédant la place à la peur. Celle-ci est visible pour certains alors que d'autres tentent de nous rassurer que Damous est bien protégée contre tous types d'agressions.