La route entre Beni Haoua et Damous (Tipaza) est en très mauvais état, les structures d'accueil sont quasiment inexistantes et l'eau potable fait cruellement défaut. L'Ambassadeur des Pays-Bas a effectué, le 15 avril dernier, une visite au mausolée de Mama Binett, dans la commune côtière de Beni Haoua, à la limite entre Chlef et Tipaza. Le lieu offre une vue imprenable sur la mer et la ville est nichée au milieu d'un paysage naturel féerique. Le diplomate a admiré la beauté du site et s'est rendu au mausolée où sont enterrées 7 sœurs hollandaises qui avaient échappé au naufrage du voilier « Le Banel », en 1802, près des côtes de Beni Haoua. Les victimes avaient été secourues par les habitants de la région et l'une d'elles, plus connue sous le nom de Mama Binet, s'était mariée à un notable musulman de la région. Le monument qui a subi des dégradations a pu être restauré et remis en bon état grâce à une opération financée par l'Ambassade des Pays-Bas. Il fait partie des sites historiques qui peuvent contribuer à la relance et à la promotion du tourisme dans ce coin paradisiaque qui accueille chaque année des milliers d'estivants venus de plusieurs wilayas du centre du pays. Cependant, beaucoup reste à faire dans cette belle région côtière, où la route entre Beni Haoua et Damous (Tipaza) est en très mauvais état, les structures d'accueil sont quasiment inexistantes et l'eau potable fait cruellement défaut. Faibles moyens L'unique projet touristique lancé depuis plus de deux ans, à l'entrée ouest de la commune, traîne en longueur à cause, semble-t-il, de difficultés financières. Pour sa part, l'unité de transformation des figues a fermé ses portes et son matériel a été transféré dans une autre unité de production de l'ouest du pays. Seul l'abri de pêche continue à fonctionner, mais sans produire l'effet escompté sur le développement du secteur en raison de l'exiguïté de l'infrastructure et des faibles moyens matériels dont disposent les pécheurs. L'agriculture n'est pas mieux lotie puisqu'elle se limite à quelques parcelles de cultures sous serres, souvent travaillées avec des moyens rudimentaires. Et le soutien à l'investissement agricole ? On n'en entend pas parler dans la région, tout comme les autres dispositifs de soutien à l'emploi qui ne profitent, dit-on, qu'aux « vrais faux chômeurs ». Conséquences : le chômage atteint des proportions alarmantes qui accentuent le désespoir chez les jeunes et poussent nombre d'entre eux à tenter l'aventure de la « harga », au péril de leur vie.