Décompte n Le réseau algérien des auberges de jeunesse en compte 70 dont seulement 10 sont classées. Le secteur de la jeunesse et des sports a opté pour le «Palmier» comme symbole du classement d'une auberge. C'est une commission mixte composée de cadres du MJS et de la Fédération algérienne des auberges de jeunesse (Faaj) qui a la charge de classer une auberge. Aujourd'hui, non seulement la Fédération n'existe pas, mais le nombre d'auberges classées «un palmier» ne dépasse pas la dizaine. Les critères de base de classification «un Palmier», par exemple, sont que l'auberge doit disposer d'un hall d'accueil avec comptoir ; assurer l'hébergement et le petit-déjeuner et éventuellement la restauration ; les chambres sont à 8 lits au maximum ; les sanitaires sont collectifs ; le personnel conforme à l'arrêté ministériel ; un espace commun répondant aux normes de la Fédération internationale des auberges de jeunesse (IYHF) propose des activités de tourisme éducatif de jeunes, une consigne à bagages ; est gérée par un directeur qui est un éducateur spécialisé avec une expérience de 2 ans dans le mouvement. A la lecture de tels critères, qui n'ont rien d'extraordinaire, on se demande si les 60 auberges non classées ne répondent pas à ces normes. Si c'est le cas, la situation ne peut être qualifiée que de catastrophique. Aujourd'hui, en l'absence de la Faaj, aucune des auberges nouvellement construites n'est homologuée par la Fédération internationale. Ces auberges ne sont pas conformes au règlement régissant leur fonctionnement. «Jusqu'en 2004, l'homologation des auberges de jeunesse se faisait par la Faaj, par délégation de la fédération internationale», nous a déclaré le responsable des activités de plein air du MJS. D'ailleurs ces trois dernières années, 12 nouvelles auberges ont été réceptionnées, mais elles attendent l'homologation. En ce qui concerne la capitale, il n'existe qu'une auberge ; un projet de construction de deux autres est en cours. La première, dont les travaux sont déjà lancés, sera réalisée par la DJS d'Alger à Aïn Taya, la seconde sur la côte Ouest. Dans le registre gestion des auberges de jeunesse, un arrêté du ministère de la Jeunesse et des Sports prévoit la création dans chaque auberge d'une association qui assure l'organisation interne de l'établissement. Malheureusement, de telles associations n'existent que dans quelques auberges. Pourtant, l'association de l'auberge de jeunesse est chargée de développer l'activité et d'organiser les échanges inter-auberges. D'ailleurs dans le cadre des échanges, le ministre de la Jeunesse et des Sports a donné instruction aux responsables des auberges de jeunesse d'organiser des échanges entre le Sud et le Nord du pays. Cet échange consiste à un jumelage permettant à des jeunes du Sud de séjourner au Nord en période estivale et aux jeunes du Nord de séjourner au Sud en période hivernale. Une louable initiative qui attend plus d'efforts et de volonté.