Non loin de la foule de femmes en larmes, venues assister à l?enterrement, Nesrine, l?épouse de Abdelkader, habillée en noir, pleure discrètement. La douleur qui lui transperce le c?ur l?empêche de parler : «Pourquoi m?ont-ils fait ça ? Il se rendait à son travail, c?était un homme honnête et sage.» En prononçant ces mots, elle s?effondre dans les bras de sa belle-s?ur. Les femmes qui l?entourent éclatent en sanglots. Elles crient toutes : «C?est une hogra ! Nous sommes blessées dans notre chair. C?est un crime impardonnable, ils ont tué notre fils.» Nesrine est là, le visage blafard, le regard vague, elle était la dernière à avoir vu Abdelkader. Aujourd?hui, elle se retrouve seule? Des hommes en ont décidé ainsi.