Nécessité n Les besoins de formation dans le secteur des finances sont estimés à quelque 20 000 employés et cadres dans les différentes branches du secteur (banques, impôts, douanes et domaines) sur la période 2006-2009. C'est ce qu'a indiqué, hier, à Alger, le ministre des Finances, Mourad Medelci. S'exprimant devant des journalistes lors d'une visite à l'Institut supérieur de gestion et de planification (Isgp), M. Medelci a reconnu que les cadres et les gestionnaires du secteur des finances, en particulier, et du secteur économique, en général, accusaient dans l'ensemble un «important retard» en matière de gestion planifiée et de prospective. «Après avoir été très forts dans un système de planification centralisée, nous sommes à présent très faibles dans un système de planification moderne et c'est ce rattrapage là que nous visons», a souligné le ministre. C'est dans ce souci, a poursuivi M. Medelci, que les autorités vont «faire en sorte que l'Isgp et les autres institutions de formation spécialisées soient un vecteur de développement des ressources humaines» dans le secteur économique dans son ensemble. De même, le rattachement de l'Isgp au ministère des Finances, décidé il y a un mois à peine par le Président de la République en personne, doit permettre, selon le ministre, de maintenir les évolutions positives observées dans cet Institut «et, plus encore, de les renforcer». M. Medelci a pris part, à l'occasion de ce déplacement, à un débat sur les missions et l'évolution de l'Isgp, en compagnie du directeur général de l'institut, M'hamed Raked, et s'est dit «satisfait» de la situation actuelle de ce centre aussi bien sur le plan organisationnel que pédagogique. Dans une courte intervention, le ministre a mis l'accent également sur la nécessité, sinon l'urgence, de développer la planification moderne auprès des managers économiques en cette phase de transition économique que vit le pays.Il s'agit là de la mission la plus importante que cet Institut est appelé à accomplir, a-t-il souligné en expliquant que la planification, que certains assimilent un peu trop vite à la centralisation, «n'a jamais été contestée dans les pays à longue tradition libérale dans la mesure où elle représente un élément de cohérence» fondamental entre les besoins et les moyens d'un Etat. S'adressant en particulier aux dirigeants de l'Institut, M. Medelci leur a recommandé de tenir compte, dans leurs objectifs pédagogiques, des «besoins nouveaux qu'implique la bonne gouvernance à la fois au niveau des institutions publiques et à celui des entreprises». Le ministère, pour sa part, «fera l'effort nécessaire pour mieux cerner ses propres besoins en formation», a promis le ministre.