Le ministre des Finances, M. Mourad Medelci, a présidé, hier, à l'Institut supérieur de gestion et de planification à Alger, un séminaire consacré à la formation des cadres du secteur des finances. Ce projet est inscrit dans le cadre du programme de formation des ressources humaines au niveau du ministère des Finances. Le ministre des Finances a qualifié le perfectionnement des ressources humaines comme le meilleur moyen de répondre au besoin d'adaptation aux nouvelles méthodes de gestion. Il ajoute que cette action dans le secteur des finances est le but principal du gouvernement. L'année 2006 a été positive pour le secteur des finances qui s'est amélioré grâce à des reformes de base. "On a élargi les réformes pour prendre en charge tous les besoins", a indiqué le ministre. Le premier argentier du pays a évoqué aussi le nouveau système budgétaire qui a été lancé en 2006. Il sera suivi d'un autre qui sera appliqué en 2009. A noter que la bonne gestion des finances publiques passe surtout par la transparence et le renforcement des nouveaux moyens de contrôle, tout cela demande la mobilisation des ressources humaines. Selon le bilan de l'année 2006, 12 000 cadres, soit 20% du personnel du secteur, ont bénéficié d'une formation où 74 thèmes ont été traités dans le domaine des finances. La formation a été axée sur le domaine fiscal, l'audit, le contrôle, le recouvrement, etc. Pour 2007, le plan de formation touchera 22 000 agents et cadres financiers. Cette formation a pour but de renforcer la capacité de gestion des dépenses publiques. En marge de ce séminaire, le secrétaire général de l'Abef, M. Benkhalfa, a déclaré qu'"il est important que nous tenions compte de la formation des hommes afin d'aguerrir les financiers aux techniques bancaires, mais aussi à la vigilance, de façon à ce que le contrôle se fasse en temps réel grâce à l'outil informatique. Il faut aussi augmenter le taux de bancarisation de la population et penser à l'extension de l'activité bancaire. Le professionnalisme doit s'installer dans la corporation, comme il est nécessaire de sécuriser les transactions afin d'éviter tout incident". Aujourd'hui, il existe en Algérie plus de trente institutions bancaires et financières, ce qui laisse présage de l'immensité des besoins en termes de formation Le programme de 2007 s'annonce encore plus important en vue de la prise en charge des différentes réformes introduites (budget, impôt, domaines...) avec l'appui et l'assistance de partenaires étrangers. Il est à noter le rattachement, au mois de mai 2006, de l'Institut supérieur de gestion et de planification au ministère des Finances, lequel institut qui sera intégré au dispositif ministériel de formation et contribuera au renforcement de ses capacités, notamment en matière de planification et de prospective, études, analyse, synthèse et aide à la préparation de prise de décision. Pour ce qui est des actions de formation menées dans le secteur financier et bancaire, les structures de formation de ce secteur ont connu un bon développement. Même si l'appareil actuel de formation bancaire n'a pas encore couvert tous les besoins, son développement récent a permis d'accompagner le processus de modernisation des établissements et de développement de la gamme des services bancaires. Les formations spécifiques couvrent les domaines relatifs au nouveau système de paiement de masse, au système d'information de la banque, au management stratégique, aux nouveaux métiers de la banque (crédit hypothécaire, métier de titres, etc.).