La circoncision pourrait être un bon moyen pour prévenir les infections du virus VIH, ont affirmé plusieurs scientifiques à Toronto, au Canada, où se tenait une conférence internationale sur le sida, alors que se pose encore la question de l'accès au traitement et à la prévention contre ce fléau et la cherté des médicaments, a rapporté, hier, vendredi, la presse américaine. En juin, l'Institut national américain de la Santé a annoncé que des essais étaient en cours en Ouganda et au Kenya, afin d'évaluer le lien entre la circoncision et le risque de contracter un virus qui touche 40 millions de personnes dans le monde, et en a tué 25 millions en un quart de siècle. Les résultats de ces tests, qui devraient prendre fin en 2007, pourraient valider les conclusions d'un test pratiqué en juillet 2005 en Afrique du Sud. Selon ce test, les circoncis présentent un risque de contracter le virus inférieur de 60% aux autres. Selon Catherine Hankins, conseillère scientifique en chef du programme des Nations unies sur le VIH/sida, les chercheurs étaient très enthousiastes quant à la circoncision pour combattre le VIH. Elle a cependant averti contre un possible sentiment erroné de sécurité que pourraient ressentir les hommes, et rappelé que cela n'empêcherait pas les femmes d'être infectées. L'ancien président des Etats-Unis, Bill Clinton, dont la fondation est très impliquée dans les programmes de recherche et qui a pris une part active, aux cotés de Bill Gates, au succès de cette rencontre, avait indiqué, il y a quelques jours, que les deux tests en cours étaient prometteurs, mais que la circoncision, comme moyen de prévention, serait «un casse-tête», en raison des débats médicaux et religieux qui entourent ce type d'intervention.