Concertations n Les chauffeurs de taxi de la willaya d'Alger se sont réunis avant-hier au siège de l'Ugca afin de débattre de leurs problèmes et de l'action à entreprendre. Les chauffeurs de taxi ont décidé de recourir à une grève illimitée à partir de septembre si d'ici à là leurs doléances ne sont pas prises en considération. A l'ordre du jour de cette A.G, le dossier des impôts, les dépassements et entraves de l'administration et l'organisation interne de la corporation. Se succédant à la tribune, les intervenants n'ont pas hésité, lors de cette AG houleuse, à qualifier les nouvelles dispositions, «prises unilatéralement, d'inacceptables» dénonçant les agissements de l'administration et spécialement la direction du transport. «L'exigence de repeindre nos véhicules est totalement aberrante», estime l'un d'eux. La remise en cause des petits véhicules a été vivement contestée, également. En outre, tout au long de la rencontre, les chauffeurs de taxi ont évoqué ce qu'ils qualifient de «bureaucratie». «Plusieurs de nos collègues ont contracté des crédits pour l'acquisition de petits véhicules, mais la direction a tranché d'un seul coup, point de petits véhicules comme taxi». Une décision à l'origine d'une situation désastreuse pour nombre de chauffeurs vu, d'une part, le crédit qu'ils doivent rembourser et, d'autre part, la non-autorisation pour exercer la fonction. Autre problème épineux soulevé, celui des impôts. M. Aït Brahem, estime, à ce propos, que «ce problème remonte à 1993. Plusieurs chauffeurs traînent, depuis, un lourd fardeau». «Certains doivent plus de 500 000 DA, alors que leurs véhicules ne valent qu'une vingtaine de millions», ironise l'un d'eux. M. Aït Brahem estime que les pouvoirs publics ne sont pas coopératifs. «Des décisions sont prises sans que nous y soyons associés». Pour lui l'impasse durera tant que les portes resteront fermées. Il invite les pouvoirs publics à un «dialogue serein et constructif». D'après lui, la corporation n'est pas restée les mains croisées. Des actions ont été entreprises auparavant, mais sans résultat. «L'AG, tenue aujourd'hui, a sanctionné des recommandations qui seront transmises à la tutelle», a souligné M. Aït Brahem ajoutant : «Le délai passé, une grève aura lieu en septembre.» M. Aït Brahem a, par ailleurs, noté que la commission technique est seule habilitée à remettre les choses en place. Créée par un décret présidentiel, celle-ci ne se réunit qu'une fois tous les six mois, alors qu'elle est censée être l'organe suprême de cette profession.