Les doléances concernent les impôts, les dépassements et entraves de l'administration ainsi que l'organisation interne de la corporation. Le comité des chauffeurs de taxi de la wilaya d'Alger a décidé de recourir à une grève illimitée à partir du 19 septembre prochain. Le motif étant, selon un communiqué de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), de protester contre ce qu'a toujours subi le taxi et ce qu'il est en train de subir à ce jour. Il s'agit du problème des impôts, les dépassements et entraves de l'administration ainsi que l'organisation interne de la corporation. «La grève est prévue pour chaque dimanche ou mardi de chaque semaine jusqu'à obtention de nos revendications», indique le communiqué. Un préavis de grève a été envoyé avant-hier au wali d'Alger. Le comité des chauffeurs a interpellé maintes fois, les autorités concernées, notamment la direction des impôts pour trouver une solution au problème des dettes et des redevances qui menacent, selon les représentants, l'avenir de cette corporation. Les chauffeurs de taxi, au nombre de 150.000 à l'échelle nationale dont plus de 12.000 à Alger, s'acquittaient seulement de 960 dinars trimestriellement avant 1993. Mais depuis, les autorités les considèrent comme des commerçants et les jugent selon leur chiffre d'affaires. La prolifération des sociétés de taxis, assurant aux travailleurs des salaires permanents et stables, est l'autre point qui intrigue ledit comité, sachant que 8000 permis de taxi-places sont gelés depuis 1999 au niveau de la direction des transports d'Alger. L'autre problème soulevé par la corporation est celui ayant trait à l'accès aux crédits bancaires. Les banques publiques «refusent de débloquer des prêts aux chauffeurs de taxi pour renouveler le parc vétuste, faisant référence à l'absence d'attestation prouvant le paiement des impôts relatifs à leur fonction». Il est question notamment de protester contre l'exigence de repeindre les véhicules. Des actions ont été entreprises auparavant, mais sans résultat, selon les représentants. Le comité a tenu une assemblée générale, le 17 août dernier, invitant les pouvoirs publics à un «dialogue serein et constructif». Des recommandations ont été transmises par la suite à la tutelle. Mais, pour les représentants, l'impasse durera tant que les portes resteront fermées.