Les chauffeurs de taxi de la wilaya d'Alger menacent de recourir à la grève si leurs revendications ne sont pas prises en charge. Réunis hier en assemblée générale au siège de l'UGCAA, les chauffeurs de taxi de la wilaya d'Alger ont débattu les points de la plate-forme de revendications ont la question prépondérante aura été le statut particulier pour la corporation. Présidée par les membres du bureau des chauffeurs de taxi de la wilaya d'Alger ainsi que par le président de leur comité national, Aït Braham Hocine, cette rencontre a été une occasion pour les participants de réitérer leurs revendications et d'interpeller les autorités tutélaires, la direction des transports de la wilaya mais aussi la police et la direction des impôts. "Les chauffeurs de taxi ont remis en avant la question récurrente de l'annulation des dettes impayées cumulées entre 1992 et 2003, car à cette période, la direction des impôts ne fonctionnait pas à cause du terrorisme et la communication entre l'administration et les chauffeurs de taxi n'existait pas", arguent-ils. Le responsable précisera qu'avant 1992, les chauffeurs de taxi payaient un impôt trimestriel unique estimé à 960 dinars. Actuellement, il s'agit de faire payer à cette catégorie de transporteurs un cumul de plusieurs années. Pour le conférencier, "le bureau des chauffeurs de taxi de la wilaya d'Alger a déjà contacté les hauts responsables afin de régler ce problème mais aucune réponse ne nous a été communiqué jusqu'à maintenant". Une absence de réponse qui a poussé M. Aït Braham à s'en remettre au président de la République pour user de son influence et apporter des solutions. D'autant que "certains chauffeurs de taxi ont eu des menaces de saisie de leurs voitures s'il ne payeront pas les impôts cumulés", explique-t-il. M. Aït Braham s'élèvera contre l'indifférence de l'administration qui rechigne à ouvrir le dialogue. "La direction des transports ferme toujours les portes à notre corporation", indique-t-il, tout en estimant que le dialogue est nécessaire entre la police, la direction des impôts et l'administration pour trouver un terrain d'entente. Les chauffeurs de taxi n'excluent pas de recourir à la grève si aucune suite n'est donnée à leurs doléances. "Nous avons choisi cette période parce que nous ne voulons pas pénaliser nos clients pendant le mois de Ramadhan", explique M. Aït Braham. Il a, dans ce sens, affirmé que c'est à l'issue d'un conseil du comité des chauffeurs de taxi que le bureau d'Alger décidera, s'il n'y a aucune réponse positive, vis-à-vis de leurs réclamations, des actions à entreprendre, notamment de recourir à un débrayage, considéré comme le dernier recours. Par ailleurs, le secrétaire général de l'UGCAA, Salah Souilah, a déclaré lors de la même rencontre qu'une commission spéciale regroupant tous les secteurs, notamment celui des transports, sera mise en place l'année prochaine pour régler les problèmes des artisans, des commerçants ainsi que des prestataires de service.