Comme prévu, les chauffeurs de taxi collectif de la wilaya d'Alger ont observé hier une journée de protestation. Cependant, le syndicat de cette corporation, initiateur de cette action cyclique, a décidé de geler ce mouvement. «Nous aurons tout prochainement une réunion avec les responsables du ministère des Transports pour régler les différents points formulés dans notre plate-forme de revendications», a affirmé le président du Comité national des chauffeurs de taxi (Cnct), Hocine Aït Braham, lors d'une conférence de presse animée hier à Alger. Toutefois, le conférencier menace de revenir à la charge et de radicaliser le mouvement de protestation si la tutelle ne répond pas favorablement aux doléances des grévistes. «Nous entamerons à partir du 13 septembre prochain une grève illimitée», menace M.Aït Braham. Les chauffeurs de taxi, rappelle-t-il, réclament l'augmentation de la tarification des chauffeurs des taxis collectifs de la wilaya d'Alger. «Les tarifs fixés à 20 DA pour les taxis collectifs est la raison principale de notre indignation. La loi ce n'est pas seulement l'article 43 du Code du transport», lance Aït Braham. D'autres revendications ont été également soulevées par le syndicaliste. Il s'agit du règlement du problème des impôts ainsi que l'élaboration d'un statut particulier. Aït Braham fait part de l'inquiétude de la corporation, au nombre de 150.000 à l'échelle nationale dont plus de 12.000 à Alger, inhérente aux sommes colossales imposées par l'administration fiscale. Le comité réclame ainsi l'effacement total de leurs dettes cumulées de 1992 à ce jour.